Pour faire taire les batailles de chiffres, la direction de Sanofi a communiqué le 25 septembre sur son projet de restructuration : 900 postes seront supprimés « sans licenciements secs » à l’horizon 2015. L’information n’a pas été donnée aux représentants du personnel, absents des quatre CCE pour protester contre le non-respect des procédures légales d’information préalable. Une nouvelle réunion devrait avoir lieu avant le 15 octobre.

D’ici là, l’intersyndicale affûte sa riposte et épluche les premiers éléments du rapport d’expertise sur la stratégie globale de Sanofi depuis trois ans, demandé au cabinet Syndex en février dernier en vertu de son droit d’alerte. Le sort des 600 salariés du site de Toulouse, qui ne sont pas pris en compte dans les 900 suppressions d’emploi, reste « à préciser », selon le communiqué de Sanofi.

Un groupe de travail intégrant direction, syndicats, élus locaux et personnalités publiques sera prochainement créé.

De son côté, l’intersyndicale maintient sa pression. Le 3 octobre, 200 à 300 Toulousains iront à Paris pour manifester devant le siège de Sanofi, lors de la prochaine réunion des trois comités de direction du groupe.