Après qu’une large majorité de salariés a rejeté, le 27 septembre, le protocole d’accord mis au point par la direction et les syndicats la veille, la crise au sein de la compagnie maritime semblait s’engouffrer dans une impasse. En l’absence de la direction de Brittany Ferries, la médiation, organisée le 28 septembre par le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, ne semble pas avoir permis d’avancées significatives.

En juin dernier, la compagnie avait en effet présenté un plan de retour à la compétitivité destiné notamment à réaliser 6 millions d’euros d’économies, essentiellement par le biais d’un réaménagement du temps de travail. « Nous avons besoin de temps pour parvenir à un accord acceptable pour les salariés, relève Michel Le Cavorzin, délégué CGT. Pas à ce projet ficelé en quatre jours, qui supprime 13 jours de congés en sus des 14 jours travaillés supplémentaires et qui omet de prendre en compte les salariés à temps partiel et les saisonniers. »

Alors que les bateaux sont bloqués à quai depuis près de huit jours, les syndicats estiment être pris à la gorge par les menaces de désengagement, en cas d’échec des négociations, de la coopérative bretonne Sica, qui possède aujourd’hui 65 % des parts de l’entreprise.