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UN CATALOGUE DIF PARTAGÉ PAR SIX ENTREPRISES

Pratiques | publié le : 25.09.2012 | FLORENCE ROUX

Six entreprises rhônalpines ouvrent cette rentrée un calendrier commun de formations en DIF. Elles travaillent depuis l’an dernier avec Opcalia Rhône-Alpes pour optimiser leur recherche d’offres.

Développement personnel, conduite citoyen ? ne ou langue des si ? gnes : fin 2012, dans le Rhône et la Loire, quelque 16 000 salariés pourront suivre dans le cadre du DIF l’une des 20 formations du catalogue commun à leurs six entreprises. Ces dernières (Adecco France, Adecco Groupe France, Adia, Étape Saint-Étienne, SNF Floerger et TNT Express-France), mises en relation par Opcalia Rhône-Alpes, travaillent en effet depuis 2011 pour améliorer leur offre de formation en DIF.

Cette avancée n’est pas anodine, surtout pour les PME. « Nous avions bien mis en place le DIF depuis 2004, mais sans vraiment avoir un catalogue, explique Angelika Bock, DRH d’Étape Saint-Étienne, entreprise adaptée de sous-traitance industrielle de 300 salariés. Les personnels handicapés, souvent des opérateurs, suivent plutôt des formations collectives en informatique ou en langue. Mais pour les 50 salariés de l’encadrement, les demandes de DIF sont plus individuelles et difficiles à trouver à proximité. Or la distance et le coût sont un vrai frein au DIF. »

Approche collective

Même les entreprises plus gran ? des sont parfois en mal de solutions. Ainsi, chez SNF Floerger (Saint-Étienne), spécialiste mondial du traitement de l’eau (870 salariés), malgré un manuel informatisé de gestion et une vraie mobilisation pour le DIF, Pascal Thollot, le DRH, explique « qu’il est parfois compliqué de constituer des groupes pour certaines formations. »

Même observation à TNT Express France qui dispose d’un catalogue d’une soixantaine de formations et qui, à la suite d’un accord DIF en 2010, a vu ses demandes passer de 289 en 2010 à 765 en 2011. « Il suffit parfois d’une seule demande spécifique pour freiner un projet, explique Sylvain Martinet, chargé de gestion formation. Or, il est essentiel de respecter le droit individuel, tout en contenant les coûts par une approche collective. D’où l’idée de mutualiser l’offre, ce qui permet aussi de partager les thèmes, les idées, les outils. »

Ainsi, en se réunissant chaque mois depuis un an, les RH et responsables formation de ce groupe rhônalpin ont pu échanger sur leurs pratiques et leurs offres. Tous ont retenu au catalogue une formation en langue des signes présentée par SNF Floerger. « Elle répond au besoin d’entreprises où il y a de plus en plus de personnes malentendantes, commente Michel Delivert, chargé du projet chez Opcalia. Et, en travaillant sur l’échange, elle favorise aussi chez les stagiaires des compétences de management. »

Autre apport, les outils. En juillet, SNF a ainsi présenté la plateforme qu’elle met au point pour simplifier le circuit des demandes de DIF entre le salarié, l’entreprise et l’organisme de formation. Un outil logistique qui pourrait tout à fait s’adapter à une offre partagée entre entreprises.

Club de réflexion

En mars 2013, Opcalia présentera une évaluation du groupe sur le DIF partagé. « Et, bilan positif ou pas, on continue à se réunir, assure Michel Delivert. Car, au-delà du DIF partagé, nous avons créé un petit club de réflexion sur la formation et les RH en général. » Pour la suite, le chargé de mission d’Opcalia espère que « ce premier groupe en parrainera un autre. Afin de procéder par essaimage, pour mailler le territoire ».

Auteur

  • FLORENCE ROUX