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PAYS DE LA LOIRE : L’INTÉRIM, VARIABLE D’AJUSTEMENT “PAR HABITUDE”

Actualités | publié le : 25.09.2012 | EMMANUEL FRANCK, AVEC HUBERT HEULOT

Dans un rapport publié au mois de mai, l’union régionale CFDT des Pays de la Loire a listé les dispositifs de flexibilité utilisés pendant la crise de 2008-2009 par 21 entreprises de la filière automobile de la région, constructeurs et sous-traitants de rangs 1 et 2, totalisant 11 250 emplois.

Durant cette période, les trois quarts de ces entreprises ont été confrontées à un important repli de l’activité (-30 % à -50 %). Elles l’ont absorbé en recourant principalement et à parts égales à l’intérim et au chômage partiel, puis à la formation, et seulement ensuite à des départs individuels et à des licenciements collectifs (volontaires ou contraints). Le chômage partiel a représenté 800 000 heures ; l’intérim 1 500 emplois perdus.

Effet « crise » ?

Cette crise a-t-elle modifié les habitudes des entreprises ? Sachant, soulignent les auteurs de l’étude, qu’elle a « certainement créé un effet d’expérience », et que le recours au chômage partiel et à la formation pourra être jugé plus simple. Sachant également que l’intérim a été utilisé « par habitude, indique Michel Bourdinot de la CFDT, coordinateur de l’étude. Généralement à un coût trop élevé et avec perte de qualité par rapport à d’autres solutions, puisqu’il existait une convention de chômage partiel et de formation ». Or il semble qu’il n’en est rien, car l’intérim a retrouvé quasiment le même niveau, en proportion, qu’avant la crise (15 % des CDI). En Pays de la Loire comme ailleurs, les vieilles habitudes ont la vie dure. ?

Auteur

  • EMMANUEL FRANCK, AVEC HUBERT HEULOT