Limiter le risque d’éloignement du marché du travail, inciter à la reprise d’emploi, favoriser l’emploi durable, tels sont les objectifs du dispositif d’activité réduite de l’Unédic, qui permet à quelque 1,1 million de personnes de cumuler revenus du travail et allocations chômage. Dans une étude publiée le 19 septembre, l’Unédic a interrogé 2 000 bénéficiaires inscrits au 2^e trimestre 2011 pour évaluer leur parcours. Le verdict est plutôt positif, estime l’organisme, puisque, en février 2012, 61 % étaient toujours en emploi, dont 26 % – surtout des moins de 50 ans et des diplômés – sont sortis des listes des demandeurs d’emploi. Mieux : dans cette dernière catégorie, l’emploi retrouvé est plus souvent en CDI (43 %) que pour l’ensemble des sortants de Pôle emploi (39 %). Un résultat d’autant plus notable que les bénéficiaires du dispositif sont proportionnellement plus nombreux à s’être inscrits au chômage à l’issue d’un CDD ou d’une mission d’intérim.

Le dispositif, limité à quinze mois, est jugé utile par les bénéficiaires, qui en ont pourtant une connaissance parcellaire. Ce qui fait dire à l’Unédic qu’il ne génère pas de phénomène « d’optimisation » des allocations chômage, même s’il permet de prolonger la durée d’indemnisation. 32 % des sondés étaient toutefois sans aucune activité au moment de l’enquête.