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RENAULT TRUCKS MET SES SALARIÉS AU SPORT

Pratiques | publié le : 18.09.2012 | VÉRONIQUE VIGNE-LEPAGE

Renault Trucks a ouvert en mai 2012 une salle de sport au sein de son site de Lyon. Un projet reporté depuis plusieurs années et aux ambitions réduites, mais qui a déjà conquis 200 salariés.

Confiée à Wellness Training, société spécialisée dans la prévention santé en entreprise, la salle de sport ouverte par Renault Trucks dans son établissement de Lyon-Vénissieux – également son siège –, qui emploie 5 000 personnes, vise à « aider les salariés à se sentir bien », assure Florence Rosenfeld, responsable bien-être au travail à Renault Trucks.

À midi (et peut-être bientôt le soir), une coach sportive propose trois cours d’abdos-fessiers, streching, zumba ou body sculpt, « adaptés à des gens souvent sédentaires et peu sportifs », précise Michel Rota, dirigeant de Wellness Training. Les salariés s’inscrivent pour au moins dix séances, à 3 euros l’une.

Quelques travaux

Fermée pendant l’été, la salle a rouvert fin août avec 200 inscrits. « Une enquête avait révélé que 1 000 personnes étaient intéressées, assure Michel Rota. C’est l’objectif. »

De tous niveaux, les inscrits occupent plutôt des postes tertiaires, les ouvriers ayant une pause réduite. Plus ils seront nombreux, plus la facture de Renault Trucks (non communiquée) diminuera. « Mais nous aurons toujours une part à notre charge, afin de maintenir un tarif aussi bas », assure Florence Rosenfeld.

Prévu dès 2007, le projet portait alors sur un espace neuf et un investissement de 2,9 millions d’euros. Mais la crise est passée par là : si la conciergerie (3 100 utilisateurs) et la crèche (47 enfants) ont été créées en 2008 comme prévu, la salle de sport a finalement été aménagée en 2012, dans 400 m2 (salle, vestiaires et douches) d’un bâtiment existant. « Nous avons fait quelques travaux et acheté huit vélos et tapis de course, pour quelques milliers d’euros », commente Florence Rosenfeld.

Cela semble suffire à susciter l’intérêt des salariés, « même ceux qui n’y vont pas, ainsi que les nouveaux embauchés », ajoute-t-elle. « C’est bien qu’une entreprise aide ses salariés à avoir ce type de loisir », reconnaît Bernard Fauché, élu CFDT au CE. « Mais cela ne doit pas cacher le fait que 120 personnes sont suivies par le médecin du travail pour des risques psychosociaux », tempère Gilles Cavalieri, élu CGT au CHSCT et… président du Club omnisports du CE, qui aurait préféré un gymnase. Comme Bernard Fauché, il aurait également aimé « être consulté et pas seulement informé » de ce projet de la direction. Florence Rosenfeld ne voit pas pourquoi : « Nous pensions que c’était bien de le faire, alors nous l’avons fait. »

Auteur

  • VÉRONIQUE VIGNE-LEPAGE