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ALSTOM DYNAMISE SA MOBILITÉ INTERSECTEURS À BELFORT

Pratiques | publié le : 18.09.2012 | CHRISTIAN ROBISCHON

La mobilité propre à un groupe mondial sans changer de lieu : le site Alstom de Belfort capitalise sur cette caractéristique pour attirer les ingénieurs.

Alstom embauche à Belfort. Le recrutement d’une centaine d’ingénieurs est en cours, et la tendance devrait se poursuivre dans les années à venir. Pour attirer à lui les profils déjà expérimentés qu’il cible en priorité, le site mise sur l’atout de sa polyvalence : berceau d’Alstom, il est de ce fait le seul site au monde à rassembler en un même lieu les deux grandes branches du groupe, l’énergie (Power, équipements de centrales, énergies renouvelables) et les transports (rames TGV, locomotives).

Deux branches d’activité sur un même site

Traduite en termes RH, cette caractéristique signifie la possibilité d’une mobilité d’un secteur d’activité à l’autre sans changer de domicile, le déplacement se limitant à traverser la rue interne. « Avec près d’un millier de postes d’ingénieurs et cadres, le site dispose de la taille critique pour favoriser une mobilité durable dans le temps et offrir une grande variété de choix dans l’évolution de carrière », expose Jean-Philippe Bassler, DRH de l’entité Alstom Transport à Belfort.

Plusieurs outils ont été créés ou amplifiés depuis deux ans pour mieux capitaliser cet atout. Les services RH des deux branches se réunissent toutes les deux semaines afin de se communiquer les postes ouverts et les confronter aux souhaits de mobilité qui remontent notamment des trois entretiens individuels annuels.

Assez couramment actionné par l’énergie et le transport pour gérer les variations de charges, le prêt de personnel peut aussi susciter des envies de mobilité plus définitive. « Fondé sur le volontariat, il donne l’occasion de découvrir l’autre secteur et d’acquérir de nouvelles compétences sur le terrain pendant une période significative, puisqu’il dure en général de trois à douze mois », souligne Nathalie Ringenbach, RRH à Transport.

Convaincues que l’envie de changer de branche peut aussi venir de l’échange avec des collègues “de la maison d’en face”, les directions ont instauré quelques événements communs, comme des conférences sur des thèmes transversaux et le barbecue du festival des Eurockéennes pour les nouveaux embauchés, propice selon elles à créer un esprit “promotion”, transcendant l’appartenance à Power ou Transport. L’an dernier, douze ingénieurs sont passés d’un secteur à l’autre. Le chiffre confirme la moyenne d’une dizaine de “transferts” par an depuis quelques années. Ludovic Finet travaillait depuis six ans dans le secteur transport lorsque, désireux de changer de poste, il est passé à Power au début de cette année. « Les offres au sein de mon secteur d’origine impliquaient un déménagement. J’ai eu connaissance d’une opportunité chez Power à Belfort, où j’estimais pouvoir apporter mon expertise. Ce qui s’est vérifié », confie-t-il.

Parcours d’intégration

Nicolas Feuermann a fait le chemin inverse. Cet ingénieur “Power” a constaté que Transport proposait des jobs au contenu suffisamment généraliste pour correspondre à son profil. Autre initiative aidant à la mobilité, le parcours d’intégration effectué en partie avec le titulaire précédent du poste l’a bien aidé à s’imprégner du nouvel environnement, estime-t-il. « J’étais prêt à la mobilité géographique, mais pouvoir rester sur place représentait quand même un plus. »

Convention tripartite

Juridiquement, le salarié change d’entreprise mais sa mobilité s’opère par une convention tripartite (le salarié, l’ancien employeur et le nouveau) et un avenant au contrat de travail qui maintient l’ancienneté, le crédit de DIF, les congés, le régime de mutuelle, prévoyance et retraite. Le dispositif ne prévoit pas de clause de retour. Mais, au bout de quelques années, rien n’interdit de revenir à ses premières amours…

Auteur

  • CHRISTIAN ROBISCHON