En dépit des lois en cascade destinées à promouvoir l’égalité dans l’entreprise, la situation des femmes y demeure préoccupante. Différence de salaire de 25 % ; 82 % des emplois à temps partiel occupés par des femmes ; 10 % seulement de femmes dans les conseils d’administration du CAC 40… autant de chiffres qui donnent l’impression que la question est insoluble. Cela malgré un taux d’activité féminin de 80 % et un nombre de diplômées de niveau bac + 5 avoisinant les 85 % chez les femmes cadres.

Outre les mentalités sexistes héritées du passé, la raison de ce retard tient en partie aux femmes elles-mêmes, qui manquent de confiance pour faire valoir leur droit à une progression de carrière équivalente à celle des hommes et, plus généralement, qui semblent en retrait dans les occasions où il serait au contraire opportun de se mettre en avant. Pour Claire Laugier, professionnelle des RH, spécialiste du management des carrières, les réseaux féminins, hors ou dans l’entreprise, sont une solution pour pallier ces deux écueils. Ils représentent à la fois un lieu de sociabilité, des vecteurs d’opportunités professionnelles et des groupes de promotion de la parité dans la sphère du travail.

Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à s’emparer du sujet. L’auteure détaille la genèse de ces réseaux, leur principe de fonctionnement et leur intérêt. Au-delà des quotas, qui sont peut-être un mal nécessaire pour promouvoir la carrière des femmes, elle est convaincue que ces réseaux sont un moyen efficace de se faire connaître et reconnaître.

Les Réseaux professionnels féminins

Claire Laugier, L’Harmattan, 198 pages, 17,50 euros.