La direction de PSA n’a cité aucune entreprise, mais, le 12 septembre, elle a assuré aux syndicats que ses projets de réindustrialisation du site d’Aulnay garantissaient à ce jour la création de 500 nouveaux emplois, notamment dans la logistique industrielle ; 250 autres seraient aussi en bonne voie, sur un objectif final de 1 500 emplois d’ici à 2014, date prévue par PSA pour l’arrêt de la production sur ce site qui emploie 3 000 personnes.
Cette présentation « est crédible, pour Anne Valleron, déléguée CFE-CGC. Ce sont des emplois cohérents avec les catégories socioprofessionnelles et avec les compétences présentes sur le site ». Toutefois, note-t-elle, « il sera plus difficile d’attirer de nouvelles entreprises à Rennes », où 1 400 emplois sont menacés. Dans son rapport sur la situation de PSA, remis le 11 septembre au gouvernement, Emmanuel Sartorius soulignait la fragilité du bassin d’emploi de Rennes, et demandait à ce que « l’affectation d’un nouveau modèle » et « les investissements qui y sont liés » soient « garantis » par PSA. Mais il confirmait aussi le caractère inévitable de la restructuration.
Pour autant, les syndicats ne s’avouent pas vaincus. « Le rapport n’avalise ni la fermeture d’Aulnay, ni les 8 000 suppressions d’emploi ni le délai donné », remarque la CFTC. Et pour Anne Valleron, « avancer sur la réindustrialisation du site n’empêche pas de lutter en même temps contre les suppressions de postes ».
