Un certain nombre d’études tendait à le démontrer depuis quelques années, avec des résultats contrastés ; celle qu’a menée un vaste consortium européen de recherche et qui est parue dans la revue scientifique The Lancet enfonce définitivement le clou : le stress est mauvais pour le cœur.
Conduite sur un échantillon de près de 200 000 personnes en activité, elle conclut que les personnes stressées au travail ont 23 % de risques en plus de faire un infarctus. En France, la cohorte examinée rassemble 20 000 salariés d’EDF-GDF et a été suivie par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale. Selon Marcel Goldberg, chercheur de l’Inserm, « sur les 100 000 à 200 000 infarctus qui surviennent en France chaque année, 3 400 à 4 000 pourraient être imputés à ce risque ».
Le stress au travail est défini par la combinaison d’une forte charge de labeur et d’une faible autonomie pour y faire face.