E & C : Où en sont les travaux du Conseil national d’évaluations de la formation professionnelle (CNEFP) ?

S. E. : Trois thématiques particulières nous occupent : la période de professionnalisation, les pratiques de formations dans les entreprises de 10 à 49 salariés, et les salariés bas niveaux de qualification. Nous devons les analyser en les croisant avec les thèmes de l’égalité hommes-femmes et de la mutualisation des pratiques entre opérateurs, type Opca. En fin d’année 2012 ou au début 2013, le CNEFP rendra un rapport d’activité au Comité paritaire national de la formation professionnelle qui réunit les partenaires sociaux. Nous souhaitons partager ces travaux avec le Conseil national de la formation professionnelle tout au long de la vie, qui réunit l’État, les partenaires économiques et sociaux et les conseils régionaux.

E & C : Quels sont les travaux les plus avancés ?

S. E. : Sur la période de professionnalisation, un rapport intermédiaire réalisé par les cabinets retenus doit nous être adressé très prochainement. En revanche, le processus de travail sur les bas niveaux de qualification n’est pas encore tranché par le conseil.

E & C : Qu’attendez-vous de l’appel d’offres* que vous avez lancé auprès des cabinets d’étude sur la thématique des entreprises de 10 à 49 salariés et que vous trancherez le 3 octobre ?

S. E. : Une capacité de lecture systémique, micro et macro-économique ainsi qu’historique innovante de l’accès à la formation des PME de 10 à 49 salariés : c’est un enjeu majeur pour la croissance et la compétitivité françaises. Comment se construit l’offre et la demande de formation au sein de ces entreprises ? Quelles sont les orientations stratégiques prises par les Opca en leur faveur ? Dans quelle mesure le système de mutualisation favorise-t-il le développement de la formation des salariés de ces PME ? Autant de questions pouvant ouvrir des pistes de réforme importantes.