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« Une entreprise cotée sur cinq a fait l’objet d’une controverse sur le respect des droits de l’Homme »

Actualités | L’INTERVIEW | publié le : 11.09.2012 | EMMANUEL FRANCK

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« Une entreprise cotée sur cinq a fait l’objet d’une controverse sur le respect des droits de l’Homme »

Crédit photo EMMANUEL FRANCK

E & C : Vigeo a publié, le 4 septembre, les résultats de sa première étude sur le respect des droits de l’Homme dans les entreprises. Comment avez-vous procédé ?

J. L. : Vigeo a évalué l’implication d’environ 1 500 entreprises cotées européennes, nord-américaines et asiatiques, localisées par leur siège social, sur le respect des normes relatives aux droits de l’Homme, à la liberté d’association et au droit à la négociation collective, sur la non-discrimination et la promotion de l’égalité, et sur la prévention du dumping social dans la chaîne d’approvisionnement.

Sur la période 2010-2012, nous avons évalué leurs engagements au vu des politiques énoncées, des moyens affectés et déployés et des résultats obtenus. Étant donné qu’il n’existe pas toujours d’indicateurs de performance chiffrés, nous avons aussi pris en compte les allégations portées contre elles par les ONG et les syndicats.

E & C : Quelles sont les entreprises les plus vertueuses ?

J. L. : Les entreprises européennes obtiennent les meilleurs résultats. Sur les 30 plus avancées, 24 sont européennes. Parmi elles, les entreprises suédoises, françaises et norvégiennes se distinguent. Les françaises les plus engagées – la première d’entre elles est Vallourec, en 9e position – affichent leurs meilleurs résultats en matière de liberté syndicale et de non-discrimination. Leur bon classement s’explique entre autres par l’obligation en France du reporting sur leurs objectifs de développement durable.

E & C : Où doivent-elles encore progresser ?

J. L. : Les entreprises ont encore des marges de progrès à réaliser sur les informations qu’elles publient. Elles n’en ont produit que sur moins de la moitié des indicateurs que nous suivions pour notre enquête. L’étude révèle également qu’une entreprise sur cinq a fait l’objet d’une controverse sur le respect des droits de l’Homme et, qu’aux États-Unis du moins, la liberté syndicale est le critère le moins bien traité par les entreprises. Le vrai sujet de cette étude reste cependant le déploiement dans les pays où les risques de violation sont les plus élevés. Or l’objectif pour les entreprises est de faire prévaloir les principes de RSE partout où elles sont implantées dans le monde.

Auteur

  • EMMANUEL FRANCK