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L’ABSENTÉISME COÛTE ENTRE 0,2 % ET 4 % DE LA MASSE SALARIALE

Actualités | publié le : 11.09.2012 | VIRGINIE LEBLANC

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Coût moyen de maintien de salaire par journée d’absence en 2011 constaté par les répondants

Crédit photo VIRGINIE LEBLANC

La nouvelle enquête d’Alma, publiée le 4 septembre, a mesuré pour la première fois les coûts directs de l’absentéisme.

« Les DRH ont à l’esprit le fait que l’absentéisme coûte cher, mais 71 % n’ont pas une vision précise de ce coût, déclare Yannick Jarlaud, directeur du département santé, sécurité et environnement de travail d’Alma Consulting Group. Pour Alma, les théories qui mettent en avant le fait que 1 % d’absentéisme équivaut à 1 % de la masse salariale sont trop simplistes. En effet, chaque établissement, selon son organisation et sa façon de gérer les absences, supportera un coût spécifique, allant de 0,2 % à plus de 4 % de la masse salariale.

Le cabinet a détaillé, pour la première fois cette année, les coûts directs liés à l’absentéisme composés du paiement des jours de carence, du complément employeur et de la prévoyance.

L’étude constate une très forte disparité du coût de l’absence selon les pratiques d’indemnisation des entreprises (maintien de salaire, complément employeur). Par exemple, pour une entreprise de 320 salariés dans la moyenne des absences en France, le nombre de jours d’absence en 2011 aura été de 4 876. Sur cette base et en fonction de ses pratiques d’indemnisation, l’absentéisme lui coûte entre 39 008 euros et 550 988 euros par an.

Sur le panel de 241 entreprises représentant 408 834 salariés, 70 % des DRH prennent en charge les trois jours de carence et 78 % la subrogation de salaire. « Plus on facilite la subrogation, plus le taux d’absentéisme est important, mais si l’entreprise a la maturité suffisante pour bien gérer la subrogation, l’impact sur l’absentéisme sera moindre », commente Yannick Jarlaud.

Coûts indirects

Aux coûts directs, il faut ajouter les coûts indirects, difficiles à quantifier. Ce sont, par exemple, les coûts de gestion des absences, la baisse de production ou de qualité de services et les retards de livraison.

En outre, l’impact de la crise se fait sentir sur le taux moyen d’absentéisme révélé, 3,84 %, soit quatorze jours d’absence par an et par salarié, le plus bas depuis cinq ans.

Auteur

  • VIRGINIE LEBLANC