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FORMATION : RISQUES DE BLANCHIMENT ?

Actualités | publié le : 11.09.2012 | LAURENT GÉRARD

Le marché de la formation professionnelle devrait être mieux surveillé, estime Tracfin, la cellule de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme du ministère de l’Économie, dans son rapport d’activité* rendu public la semaine dernière.

Bruno Nicoulaud, chef du département de l’analyse, du renseignement et de l’information, précise bien que « seules dix déclarations de soupçon envoyées par les professionnels de la finance – banquiers, notaires, experts comptables… – ont été reçues en 2011 par Tracfin, et notre propos n’est pas du tout d’affirmer que tous les acteurs de ce marché sont douteux. Mais l’importance de la dépense nationale en formation continue, ses statuts juridiques très hétérogènes et peu contrôlés, la facilité d’ouverture d’un organisme de formation, des modes de gouvernance parfois opaques et le risque de dérives sectaires font que ce secteur offre une sensibilité particulière au risque de blanchiment ».

Secteur sensible

Le but du ministère est d’encourager les 180 000 professionnels financiers à prendre conscience que l’analyse des risques en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux « ne peut se réduire à la seule vigilance sur des opérations atypiques ou des secteurs déjà bien identifiés. Elle doit également se nourrir d’une analyse fine de leur environnement économique et de leur clientèle ».

Étonnamment, aucun échange d’information n’a lieu avec la DGEFP et ses services de contrôle ; Tracfin avoue qu’une collaboration aurait du sens.

* <www.economie.gouv.fr>

Auteur

  • LAURENT GÉRARD