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RADIOGRAPHIE DES SALARIÉS DE LA PRESSE

Actualités | publié le : 04.09.2012 | LAURENT GÉRARD

Vieillissement, féminisation, précarisation… L’Observatoire des métiers de la presse publie une étude sur les salariés de ce secteur, avec un point spécifique sur les journalistes.

Ce sont 80 739 salariés, dont environ 25 000 journalistes, qui travaillent dans et pour les 2 216 entreprises de presse écrite. Qui sont-ils ? Quels sont leurs employeurs ? Comme chaque année, l’Observatoire des métiers de la presse* publie un rapport sur l’ensemble des salariés de ce secteur (données du groupe de protection sociale Audiens, année 2010) et une étude spécifique sur les journalistes (données de la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels, année 2011).

Globalement, près des trois quarts de l’effectif (71 %) se concentrent dans un faible nombre de grands groupes, alors que 60 % des entreprises emploient moins de 10 salariés. La presse magazine et la presse quotidienne régionale en emploient le plus (respectivement 30 % et 24 %).

Fait notable, plusieurs formes de presse (régionale hebdomadaire, agences, magazine, portage, gratuite) ont vu leur effectif croître en 2010, tandis que les autres catégories connaissent le phénomène inverse.

Si les hommes restent majoritaires (52 %), les femmes représentent près de 53 % des nouvelles recrues en 2010 (plus de 60 % dans la presse magazine et spécialisée).

La moyenne d’âge est relativement élevée (41,5 ans), mais la plupart des secteurs rajeunissent leur population, en particulier les presses quotidiennes régionale et nationale.

Le secteur regroupe 42 % de cadres (dont 55 % d’hommes). Globalement, la majorité des nouvelles recrues bénéficient d’un CDI. « Néanmoins, certaines formes de presse font surtout appel à des CDD, notamment la presse quotidienne régionale, le routage, le portage et, dans une moindre mesure, la presse quotidienne nationale », précise l’observatoire.

Précarisation

La population spécifique des journalistes est marquée par deux phénomènes : vieillissement et précarisation. La presse écrite emploie 67 % des 38 000 journalistes possédant la carte de presse, contre 14 % pour la télévision publique et privée, 9,5 % pour la radio et 2,6 % en production et agences de presse audiovisuelles. « Les deux classes d’âge qui ont régulièrement progressé depuis 2000 sont celles des 45-59 ans et des 60 ans et plus. La classe d’âge des 35-44 ans recule depuis 2008, et celle des 26-34 ans depuis 2007. Les CDD et les piges représentent 63 % des contrats proposés aux journalistes de moins de 26 ans en 2011. Ce taux est en constante progression : il était de 60 % en 2010 et à peine de 50 % en 2009 », constate l’Observatoire des métiers de la presse.

L’égalité hommes-femmes, les métiers sensibles ainsi que le recrutement et les besoins en compétences pourraient faire l’objet de nouveaux travaux de l’observatoire dans les mois qui viennent.

* <www.metiers-presse.org>

Auteur

  • LAURENT GÉRARD