logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Actualités

« La situation du secteur de l’outplacement devrait s’améliorer fin 2012 »

Actualités | L’INTERVIEW | publié le : 04.09.2012 | EMMANUEL FRANCK

Image

« La situation du secteur de l’outplacement devrait s’améliorer fin 2012 »

Crédit photo EMMANUEL FRANCK

E & C : Vous venez d’être élue présidente du Syntec conseil en évolution professionnelle. Quelle est votre feuille de route ?

R. G. : Le nouveau bureau doit tenir une veille sur les évolutions des pratiques de nos entreprises clientes dans la conduite des restructurations. À côté de l’accompagnement individuel et du coaching, l’accompagnement des restructurations est l’un des trois domaines d’intervention de nos adhérents.

Or nous constatons, depuis l’élection présidentielle, une déferlante d’appels d’entreprises qui nous sollicitent, moins pour accompagner des licenciements que pour faire de la mobilité interne. Ce qui suppose, pour les cabinets de conseil, d’adapter des techniques de reclassement externe, comme le bilan de compétences, aux reclassements internes. Il nous faut accompagner l’évolution de nos adhérents face à ce changement.

E & C : En quoi consistera votre action vis-à-vis des pouvoirs publics ?

R. G. : François Hollande a promis, lorsqu’il était candidat, de renchérir le coût du licenciement. Il serait catastrophique que, de ce fait, les entreprises n’arrivent plus à adapter leurs effectifs. C’est pourquoi nous attendons des pouvoirs publics qu’ils nous consultent.

E & C : BPI prévoit de réduire ses effectifs. Comment se porte le reste du secteur ?

R. G. : 2011 et le premier semestre 2012 n’ont pas été bons pour le secteur, comparé à 2010, où les besoins d’accompagnement de restructurations étaient importants. Certains cabinets comme BPI étaient trop fortement dimensionnés et ont donc dû s’adapter.

Le second semestre est marqué par de nombreuses annonces de plans de départs. Mais il y a toujours un temps de latence entre les annonces et le besoin en accompagnement. Aussi, la situation de notre secteur ne s’améliorera qu’à partir de fin 2012-début 2013. D’ici là, nous ferons la promotion de l’outplacement auprès des DRH et des syndicats, notamment dans les entreprises de moins de 1 000 salariés, qui n’ont pas d’obligation en la matière, et en direction des salariés en rupture conventionnelle qui négligent l’outplacement au profit d’un chèque de départ plus élevé.

* Directrice générale France et Europe du sud de Right Management.

Auteur

  • EMMANUEL FRANCK