Le retour au travail enthousiasme certains, mais d’autres traînent les pieds. Agir autrement, afin de ne pas reprendre l’histoire là où on l’avait laissée peut transformer l’événement en quelque chose de sympathique. Comment instaurer une nouvelle donne dans son environnement de travail ? Comment faciliter la vie d’équipe au point que chacun ait le sentiment que les choses ont vraiment changé ? Quelques bonnes idées peuvent nous aider.

Énoncer son intention. Dans un environnement organisé de façon militaire, on n’a pas besoin de s’épancher sur ses intentions. Dans un monde beaucoup plus ouvert, en interaction permanente et fonctionnant en réseau, c’est l’expression claire d’une intention qui donne le ton. Il faut donc exprimer souvent ce que l’on cherche à obtenir et pourquoi, car cela ne se devine pas de soi-même. Comme un aimant attire à lui la limaille de fer, une intention claire permet d’expliciter une vision, de cadrer l’action et de favoriser l’émergence du nouveau. Avant le lancement d’un projet, d’une activité ou même d’une réunion, cette discipline – trop souvent ignorée – aidera l’équipe à se mettre au diapason, à se coordonner et à agir plus efficacement.

Clarifier les objectifs et les priorités. Pas seulement une fois, mais régulièrement, car quand tout va vite, il faut répéter souvent. Nous ne sommes plus en voiture sur une autoroute toute tracée mais dans un jeu d’orientation. Donc on regarde la carte souvent, on décide ensemble d’une direction et on annonce clairement au groupe ce que l’on choisit pour que tout le monde puisse contribuer intelligemment à l’avancée collective. Quand les équilibres environnants sont improbables, c’est cette clarté d’objectif et de priorités qui donnent de la stabilité à tous.

Suivre les actions. C’est facile de lancer des projets, un peu moins de les réaliser. Quand on ne suit pas les actions décidées, le résultat est médiocre. Très vite surgit la tentation de laisser tomber et de lancer un nouveau projet prometteur. Suivre les actions suppose de s’intéresser à ceux qui mettent en œuvre, en leur demandant de raconter ce qu’ils font et ce qu’ils obtiennent comme résultats. On peut alors évaluer l’efficacité de l’action, ajuster le tir, améliorer la méthode. Beaucoup de collaborateurs disent souvent : « On n’a pas besoin d’une nouvelle stratégie, on a surtout besoin de mieux suivre ce que l’on fait déjà. »

Échanger de façon constructive. Plus les entreprises visent la rapidité et l’agilité, plus les équipes ont besoin de communiquer. L’échange le plus efficace se mesure quand les personnes atteignent une certaine maturité de discussion. C’est-à-dire quand elles centrent la discussion sur la situation et non sur les personnes concernées, et quand elles cherchent ensemble des solutions plutôt que de pointer des faiblesses ou des erreurs. Voilà qui ne manquerait pas de transformer bien des climats d’entreprise !

Entretenir la cohérence. Ne comptons pas sur les événements extérieurs pour apporter de la cohérence. Ils seront probablement imprévus, chaotiques et perturbants. Ce sont les décisions d’entreprise et la communication des managers qui devront tenir ce rôle. S’assurer de la bonne complémentarité des initiatives, mettre en accord les priorités et les moyens choisis pour les atteindre, laisser tomber ce qui n’apporte pas de valeur, bref, donner du sens avec régularité au lieu de se laisser régir par l’opportunisme ou la dispersion. Bonne rentrée créative !