S’il est un secteur moins touché par la crise, c’est bien celui de l’entrepreneuriat social. Selon une récente étude du Centre d’analyse stratégique, le secteur est en constante progression depuis deux ans, notamment en termes d’effectifs mais aussi de périmètre d’activité. Des associations se regroupent et ne se réclament plus nécessairement de la loi 1901. Les frontières avec les entreprises traditionnelles tendent à s’estomper. Les encadrants, autrefois militants formés sur le tas, sont de plus en plus aujourd’hui passés par les grandes écoles ou l’université. C’est dans ce contexte que se sont révélés les enjeux RH de ce secteur. Tout d’abord, être attractif pour des jeunes diplômés, car, même proches des valeurs associatives, ils n’en demandent pas moins des conditions de travail décentes. Or ils pourraient être rebutés par de trop faibles rémunérations ou le manque de perspectives professionnelles. Les dirigeants commencent à prendre conscience de la nécessité d’améliorer la qualité de l’emploi.

Pour ce faire, la mise en place d’une véritable GRH leur est devenue indispensable et certains l’ont déjà intégrée en recrutant des professionnels RH venant d’autres sphères. Restera pour ces derniers à s’adapter à un secteur dont les missions sociales et d’intérêt général ont une grande influence sur la culture d’entreprise et l’implication des salariés.