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DES MAISONS DE RETRAITE PRÉSERVENT L’IMPLICATION DE LEURS EMPLOYÉES

Pratiques | publié le : 17.07.2012 | PASCALE BRAUN

Un réseau de cinq maisons de retraite rurales s’appuie sur l’Aract pour soutenir les salariées dans des tâches multiples parfois éprouvantes.

Soucieuses de prévenir la pénibilité, cinq maisons d’accueil rurales pour personnes âgées (Marpa) de l’est de la France ont sollicité les Associations régionales pour l’amélioration des conditions de travail (Aract) de Lorraine et de Champagne-Ardenne afin d’établir un diagnostic des risques psychosociaux.

Portant sur 35 salariés d’établissements fonctionnant en réseau, la démarche a rapidement évolué vers un programme d’amélioration des conditions de travail auprès d’un personnel motivé, mais confronté à une grande multiplicité de tâches. « L’accompagnement des personnes âgées en milieu rural constitue un nouveau métier qui relève à la fois de la restauration, de l’aide à la personne et de l’animation. Nous comptons capitaliser le diagnostic, qui n’avait jamais été effectué, auprès d’autres établissements du Grand Est. Le retour d’expérience pourrait être mutualisé sur l’ensemble du réseau national des Marpa », indique Jean-Pierre Joliff, responsable de l’action Marpa et chargé de mission de l’Aract Champagne-Ardenne.

Des situations difficiles

Créées par la Mutualité sociale agricole, les Marpa accueillent chacune une vingtaine de résidents, qui disposent de leur propre appartement tout en bénéficiant de services communs. Le personnel y assure à la fois la préparation et le service des trois repas quotidiens, l’entretien des parties communes et l’assistance aux personnes âgées 24 heures sur 24. Récentes et porteuses d’un projet social ambitieux, les cinq Marpa concernées emploient globalement un personnel plutôt jeune, majoritairement féminin et présentant au minimum une qualification de niveau CAP-BEP dans le secteur sanitaire et social. « Polyvalentes et investies, les salariées savent gérer la vie quotidienne de l’établissement et viennent travailler avec plaisir. Mais elles sont seules pour faire face à des situations difficiles. Si elles n’ont pas d’appui, elles risquent de baisser les bras », explique Erfane Chouikha, chargé de mission à l’Aract Lorraine, qui a réalisé le diagnostic de la Marpa de Dammarie-sur-Saulx (Meuse).

Ne fonctionnant jamais en binôme, les salariées sont confrontées à certaines périodes de travail très chargées et à des situations parfois stressantes. Fortement sollicitées à l’heure des repas, elles craignent également les imprévus qui peuvent survenir de nuit.

Formaliser les conduites à tenir au quotidien

Le diagnostic des Aract a mis en évidence des dysfonctionnements appelant des réponses immédiates, telle la refonte des relations avec certains prestataires. Des formations ciblées pourraient faciliter certaines tâches. Plus largement, une réflexion plus collective doit conduire à la rédaction de protocoles pour formaliser les conduites à tenir au quotidien et dans les situations difficiles. En améliorant les conditions de travail des salariées, les Marpa comptent également optimiser le bien-être des résidents et l’image de leurs établissements.

Auteur

  • PASCALE BRAUN