Tablant sur des perspectives de croissance incertaines et un faible niveau d’investissement des entreprises, l’Apec prévoit un volume d’embauches stable pour les cadres dans les années à venir. Ainsi, après les 181 300 recrutements réalisés en 2011, il devrait y en avoir 176 300 en 2012 et un volume annuel similaire jusqu’en 2016. « Les volumes d’embauches restent élevés, nous ne sommes pas dans le scénario de 2009, où ils étaient descendus à 145 000, précise Jean-Marie Marx, nouveau directeur général de l’Apec. Les entreprises doivent en effet innover et remplacer les départs à la retraite. »

Selon le Baromètre* semestriel de l’Apec, les cadres ne perçoivent pas d’amélioration de la situation de l’emploi et 28 % d’entre eux (+ 7 %) estiment que leur entreprise est en difficulté. Ils sont de ce fait moins nombreux (29 %) à envisager une mobilité externe. Néanmoins, une majorité de cadres (61 %) demeurent optimistes sur leur avenir professionnel, même si cette part a baissé de 7 % en un an. Parmi les moins optimistes, on retrouve les seniors et les cadres de la fonction ressources humaines (51 %).

Ces évolutions n’ont pas d’incidence sur la satisfaction professionnelle et ses déterminants, qui restent stables. Par ailleurs, en matière de politique sociale, les priorités exprimées par les cadres concernent l’emploi des jeunes et des seniors et la création d’emplois durables.

L’Apec, qui a depuis mars 2012 un mandat de service public, doit renforcer ses prestations en direction des cadres en activité et élargir son champ d’action aux jeunes diplômés. Pour ce faire, elle a conclu des partenariats avec presque toutes les universités et grandes écoles. « Le but est de donner aux jeunes une visibilité du marché, de les mettre en relation avec les entreprises et de les aider à repérer leurs compétences au-delà de leur diplôme », ajoute le directeur général.