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LE DIF RESTE MODESTE

Actualités | publié le : 17.07.2012 | LAURENT GÉRARD

En 2010, seulement 6,5 % des salariés ont suivi une formation dans le cadre du Droit individuel à la formation (DIF) et 6 % en 2009 ; la durée moyenne de ces formations est constante de 2006 à 2010 (de 22 heures en 2010 et de 23 heures en 2009), alors que les droits acquis pour bon nombre de salariés ont atteint le maximum réglementaire de 120 heures. Bilan tiré de ces chiffres par le Céreq (Bref n° 299-2, mai 2012) : « Le DIF a une maturité plutôt décevante, avec 28 % d’entreprises concernées en 2010. »

Dialogue et négociation

« L’absence de besoin est la raison le plus fréquemment avancée par le salarié et son employeur pour expliquer l’absence de formation, analyse le Céreq. Le DIF a pu s’implanter de manière privilégiée dans les entreprises où le dialogue social préexistait. Mais le dialogue et la négociation ne s’instaurent pas en décrétant un moment, fût-il privilégié, pour cela. Les causes qui conduisent à ne pas former sont les mêmes qui empêchent l’adoption du DIF. Il conviendrait donc que les politiques d’entreprises permettent aujourd’hui aux salariés d’être capables de négocier l’évolution de leurs compétences. Innovation majeure de la réforme de la formation professionnelle de 2003 et 2004, le DIF atteint donc son âge adulte en 2010. Aujourd’hui, le recul permet de dépasser les conjectures et les hypothèses de départ, qui mélangeaient à l’époque l’espérance d’un accès à la formation pour tous, et les inquiétudes quant à son financement. Le constat est quelque peu décevant. »

Auteur

  • LAURENT GÉRARD