Accord européen sur la gestion de l’emploi à BNP Paribas
BNP Paribas a signé, le 10 juillet, un accord européen sur la gestion de l’emploi avec la Fédération européenne des cadres des établissements de crédit (Fecec) et la Fédération syndicale européenne UNI. L’accord a été préparé par l’un des groupes de travail du CE européen mis en place en 2010. Il prévoit de présenter aux IRP (comité de groupe européen et instances locales, y compris à créer à cet effet là où elles n’existent pas) des informations relatives aux « ajustements de structures et d’organisations » pour qu’elles se réalisent « dans les meilleures conditions de gestion de l’emploi et des compétences ».
Par ailleurs, un dispositif de gestion des compétences et des parcours étend à tous les pays la pratique de l’entretien de carrière et harmonise celle de l’entretien d’évaluation de performances.
Enfin, un volet prévoit les conditions d’information et de consultation à mettre en œuvre au niveau local et européen en cas de restructuration à chaud.
Un suivi annuel de l’accord sera réalisé par le bureau du CE et les représentants des fédérations signataires.
Les deux autres groupes de travail du CE européen concernent l’égalité professionnelle et les risques psychosociaux, thèmes susceptibles de donner lieu à des accords en 2013 et 2014.
NAO version téléréalité chez Pimlico Plumbers
Dis-moi ton salaire, tu connaîtras le mien : dans le domaine de la téléréalité appliquée au monde du travail, Channel 4 a innové en diffusant, le 11 juillet, Show me your money, une émission dans laquelle les salariés d’une même entreprise de plomberie de Londres se sont avoué leurs revenus respectifs devant les caméras. Au programme, et selon les cas : surprise, jalousie et amertume ou au contraire regain de motivation.
Charlie Mullins, dirigeant et créateur de Pimlico Plumbers, y voyait une occasion de remettre à plat de façon radicale l’échelle des rémunérations dans l’entreprise, manifestement privée de toute politique structurée en la matière. Lui-même a révélé un revenu annuel d’un million de livres. Idée du patron : amener les mieux payés – après le choc de la découverte partagé avec les millions de téléspectateurs – à rétrocéder une partie de leur salaire au profit des moins favorisés, les femmes de l’entreprise dans la majorité des cas. Parmi les moments forts : Carl, un cadre qui gagne 56 000 livres et qui a demandé une rallonge de 19 000 livres, décide de faire don de 1 000 livres chaque mois sur son salaire au profit de Tina, la cuisinière de la cantine, payée 14 500 livres annuelles pour 45 heures par semaine. Les plombiers, émargeant entre 70 000 et 80 000 livres, voire plus, ont été les plus difficiles à convaincre. Quant au patron, il s’est engagé à abonder sur ses propres deniers chaque transfert de salaire des mieux rémunérés au profit des moins payés.
Un pari risqué, selon Ronnie Fox, un juriste du travail interrogé par le site HRzone, et qui prédit un turnover en hausse chez Pimlico Plumbers. Charles Mullins affirme au contraire que cette transparence et ce rééquilibrage des salaires a amélioré l’ambiance.
