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L’ENJEU DE LA “PRÈ-VAE”

Pratiques | publié le : 10.07.2012 | N. B. C.

Alors que tout le monde reconnaît la nécessité d’informer et d’accompagner des candidats à la VAE, le Fongecif Paca a imaginé une “pré-VAE”. En douze heures, le candidat peut ainsi tout savoir avant de se lancer véritablement dans l’aventure. Sauf qu’aujourd’hui, ce système, plébiscité par les organismes de formation, est remis en cause.

Reprise en main de l’État

Gérard Goron est freiné dans son élan et son enthousiasme. Le directeur du Fongecif Paca, qui a élaboré il y deux ans un dispositif de pré-VAE dans la lignée de l’expérimentation d’Agefos-PME dans le Var, s’est vu signifier fin 2011 par la Direction de l’emploi et de la formation professionnelle que les prestations de pré-VAE ne figuraient pas au Code du travail. « C’est une reprise en main de l’État, alors que nous avons fait preuve de créativité. La pré-VAE a été accueillie avec beaucoup de succès. Nous nous appuyons sur 27 organismes référencés. Nous avons financé 150 pré-VAE en 2010 et 214 en 2011 pour 325 bénéficiaires de VAE. Nous sommes partis du constat qu’il y avait beaucoup trop d’abandons, car les personnes se heurtent à des difficultés qu’elles n’avaient pas anticipées. La VAE nécessite un gros travail de rédaction. Ce n’est pas facile pour un maçon ! Il attend d’ériger un mur et n’a pas forcément envie de se replonger dans l’histoire-géo ! », fait valoir Gérard Goron, qui a intégré la VAE dans son dispositif global de conseil.

Malgré l’avertissement des services de l’État, le Fongecif continue de proposer des “minis” VAE, convaincu que cela sert l’intérêt des salariés. « C’est un dispositif qui correspond à une attente. On encourage la VAE, qui est en fait une formation longue, alors qu’une moitié de vraie VAE, c’est mieux », insiste le directeur du Fongecif.

Un accélérateur

C’est également l’avis de Gilles Bourgogne, président de Conseil Profils, cabinet spécialisé dans les ressources humaines et la mobilité professionnelle, et qui accompagne environ 150 personnes par an en VAE. « La pré-VAE a été un formidable accélérateur et contribue à réduire le nombre d’abandons. Les gens vont plus loin. Ce système porte ses fruits. La pré-VAE a pour but d’accompagner les personnes et de leur expliquer les modalités, les conditions d’accès à la VAE et de déterminer un diplôme et les aider à remplir le livret 1. Les demandeurs d’emploi, les salariés sont perdus dans le maquis d’information. Ils ne savent pas à qui s’adresser. »

Auteur

  • N. B. C.