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DAHER PILOTE SA DÉMARCHE DE PRÉVENTION GRÂCE À UN LOGICIEL

Pratiques | publié le : 10.07.2012 | JOSÉ GARCIA LOPEZ

Avec son outil informatique de traitement et d’analyse des accidents du travail et des maladies professionnelles, l’équipementier structure et harmonise sa politique de suivi et de prévention dans l’ensemble de ses filiales.

Il y a encore deux ans, gérer les risques professionnels de 7 500 salariés dans 14 pays tournait au casse-tête pour Daher. Les entités du groupe administraient les accidents du travail et maladies professionnelles (AT-MP) à leur manière, suivant des processus complexes. Résultat : des données difficiles à recueillir dans les temps, peu exploitables car peu lisibles.

En 2010, l’industriel, présent dans des secteurs exposés aux risques – aéronautique, nucléaire, défense et automobile –, décide d’harmoniser le traitement de ses dossiers AT-MP grâce à un logiciel. Selon Raphaël Dufeu, adjoint au directeur qualité sécurité environnement (QSE), l’informatisation répondait à un besoin de centralisation des informations, aux fins de synthèse et d’analyse : « Il s’agissait de passer de systèmes hétérogènes à un outil commun et cohérent, donnant une visibilité à tous les acteurs impliqués dans la gestion des AT-MP. »

Respect des délais de forclusion

Le logiciel choisi, AT-Online, développé par Leyton, cabinet conseil spécialisé dans la réduction des coûts à qui l’équipementier confiait déjà l’optimisation de ses cotisations, unifie désormais le traitement des données liées à la santé et à la sécurité dans le groupe. En France, mais aussi dans ses filiales à l’étranger, grâce à un formulaire universel en anglais, la gestion des AT-MP est simplifiée et sécurisée, explique le responsable : « L’application nous permet d’obtenir rapidement des chiffres précis et fiables. Elle aide notamment au respect des délais de forclusion. » Car les processus ont été accélérés : « Nous économisons 30 % du temps consacré aux tâches d’administration, et jusqu’à 40 % des durées de traitement des informations et de suivi du dossier par rapport à une gestion sur tableur. »

Le coût de cette technologie ? « Très raisonnable », il avoisine 20 000 euros pour une quarantaine d’utilisateurs dans le groupe. Pour ce prix, Daher dispose aujourd’hui d’un outil de pilotage et d’analyse des données statistiques (taux de fréquence, taux de gravité des accidents…). Ces informations, fournies aux CHSCT, orientent d’ailleurs l’anticipation des situations à risque et les actions de prévention de l’entreprise. Un ciblage précis, à l’échelle de l’unité de travail, permet d’identifier les activités exposées à une accidentologie importante. Le lien entre accident et processus devient plus facile à établir : « Sur une chaîne de montage, nous avons constaté plusieurs accidents liés au même dispositif d’acheminement des pièces. La mise en place d’une aide motorisée à la manutention a résolu le problème », illustre Raphaël Dufeu. Lequel apprécie par ailleurs la possibilité de fixer des seuils et des alertes dans le logiciel.

Amélioration observée

Certes, la solution ne permettra pas, à elle seule, d’atteindre l’objectif de baisse de 20 % du taux de fréquence. Mais, aux yeux du responsable, l’amélioration de cet indice, déjà observée dans l’entreprise, s’explique pour partie par « la prise en compte et l’exploitation des données liées aux accidents ».

Auteur

  • JOSÉ GARCIA LOPEZ