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MERLIN GÉRIN VEUT AUGMENTER LE TEMPS DE TRAVAIL

Actualités | publié le : 03.07.2012 | SOLANGE DE FRÉMINVILLE

En supprimant des pauses, la filiale du groupe Schneider Electric allongerait le temps de travail de seize jours par an.

Les salariés de Merlin Gérin, à Alès, sont en colère. À l’appel de l’intersyndicale CGT-CFDT-CFE-CGC, ils ont débrayé une heure le 25 juin pour protester contre le projet d’augmentation du temps de travail intégré aux négociations annuelles obligatoires.

La filiale du groupe Schneider Electric, qui fabrique des disjoncteurs modulaires, veut en effet l’augmenter de 16 jours par an, en supprimant des pauses dans le temps de travail effectif. Elle remet ainsi en cause un accord signé en 1990, qui réduisait le temps de travail hebdomadaire à 35 h 20 sur quatre jours pour les équipes travaillant du lundi au jeudi, et à 30 heures pour les équipes présentes du vendredi au dimanche.

Selon le projet présenté par la direction aux syndicats, seules les nouvelles recrues appliqueraient ces nouveaux horaires. Pour les 389 salariés en CDI actuellement, le nombre de jours supplémentaires travaillés pourrait varier selon l’ancienneté et donner lieu à une compensation financière, jugée insuffisante par les syndicats.

Débrayage spontané

Le 26 juin, la direction a finalement accepté de dissocier les négociations annuelles et celles sur le temps de travail. Mais le lendemain, les salariés ont débrayé spontanément pour ex­primer de nouveau leur mécontentement. La direction voudrait aboutir sur ce dossier d’ici la mi-octobre. Selon Pierre Mou-nier, délégué syndical CGT, « les gens sont inquiets. Ils ne comprennent ni les raisons de ce projet, ni la façon dont cela va s’organiser. »

Auteur

  • SOLANGE DE FRÉMINVILLE