CONJONCTURE L’emploi intérimaire a beau être en progression sur l’année 2011, avec une création de 50 000 équivalents temps plein et une croissance des effectifs de près de 8 %, il n’en est pas moins confronté à un net ralentissement, d’après le bilan présenté par la fédération patronal du secteur, le Prisme, le 28 juin. Après une croissance de 19 % en janvier, il n’a cessé de ralentir pour finalement reculer (- 1 %) au 4^e trimestre. La tendance ne s’est pas démentie en 2012, avec un recul de 9,5 % estimé au premier semestre par rapport à la même période de l’année précédente. Tous les secteurs d’activité sont concernés par ce retournement, précise le Prisme, « démontrant l’absence de moteur de la croissance » dont l’emploi intérimaire est en général le reflet. La crise traversée par l’industrie automobile et les équipementiers se traduit par un recul de plus de 15 % de l’emploi intérimaire en Champagne-Ardenne, Alsace et Franche-Comté. La région Midi-Pyrénées résiste mieux (- 4 %) grâce à l’industrie aéronautique.

En 2011, c’est l’industrie qui a concentré la majorité des créations d’emplois intérimaires (+ 14 %), suivie du BTP (+ 9 %) et du tertiaire (+ 4 %).