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L’ANDRH VEUT « NEUTRALISER » 3 JOURS FÉRIÉS

Actualités | publié le : 03.07.2012 | EMMANUEL FRANCK

À l’occasion de ses assises, l’ANDRH a fait diverses propositions en faveur de la compétitivité des entreprises. Notamment, la suppression du caractère chômé de trois fêtes chrétiennes.

La compétitivité ne dépend pas seulement du coût du travail, mais aussi de la diversité et de la qualité du dialogue social des entreprises, estime l’ANDRH, qui fait plusieurs propositions pour améliorer l’une et l’autre. L’association nationale des DRH, qui tenait ses assises le 29 juin en présence du ministre du Travail, constate une « montée du fait religieux en entreprise » avec un point de cristallisation autour des jours fériés : ces derniers étant pour la plupart d’origine chrétienne, les salariés d’autres religions sont amenés à poser des congés pour répondre à leurs propres convictions. L’ANDRH propose donc de « neutraliser » trois des six jours fériés d’origine chrétienne : la Pentecôte, l’Ascension, le 15 août. Ces trois jours pourraient être pris à la convenance des salariés sous réserve des nécessités de service. Noël, Pâques et Toussaint demeureraient fériés.

Transformation en congés payés

Concrètement, cela revient à transformer trois jours fériés en congés « accordés en priorité au salarié qui veut répondre à sa conviction religieuse », explique Jean-Christophe Sciberras, président de l’ANDRH. Préalablement, ce changement devrait faire l’objet d’un débat national, suivi d’une enquête test et de négociations locales, Jean-Christophe Sciberras évoquant le niveau de l’établissement.

« Si j’avais un conseil : abordez ce sujet sensible avec délicatesse », a réagi Michel Sapin, apparemment peu enthousiaste. L’ANDRH aimerait en outre que soient mis en place des indicateurs « permettant de mesurer les minorités » visibles (origine, genre, handicap visible…) et non visibles (convictions religieuses, orientation sexuelle, âge…), et que les managers soient évalués notamment sur leurs actions en faveur de l’égalité et de la diversité.

Instance unique de négociation

En matière de dialogue social, l’ANDRH reprend ses revendications de l’année précédente, légèrement modifiées. Afin de débloquer une négociation, la direction de l’entreprise devrait pouvoir consulter les salariés par référendum, après accord des syndicats, propose-t-elle. En outre, les actuelles IRP devraient être fusionnées dans une instance unique de négociation et de concertation. Par ailleurs, l’association préconise que la cotisation syndicale, toujours volontaire, soit prélevée sur le bulletin de paie et abondée de 50 % par l’entreprise. Enfin, l’ANDRH souhaite une validation de l’expérience syndicale, et que les managers soient sensibilisés aux enjeux du dialogue social. La proposition a cette fois été accueillie favorablement par le ministre.

Retrouvez les propositions de l’ANDRH sur www.wk-rh.fr, rubrique Entreprise & Carrières, docuthèque.

Auteur

  • EMMANUEL FRANCK