La progression est légère mais constante : alors qu’ils n’étaient que 5 % en 2009 et 7 % en 2010, 8 % des cadres ont changé d’entreprise en 2011. Selon l’édition 2012 du Panorama des mobilités professionnelles des cadres publiée le 28 juin par l’Apec, cette augmentation s’explique par la hausse des mobilités “directes”, c’est-à-dire sans intermède de chômage, qui a concerné 65 % des cadres mobiles en 2011, soit une hausse de 5 points par rapport à 2010.

Souvent plus jeunes et plus diplômés que la moyenne, les “mobiles directs” ont très largement choisi de quitter leur entreprise (80 %). Si les motifs de départ invoqués concernent majoritairement l’attractivité du nouveau poste, deux cadres sur dix confient avoir eu besoin de sortir d’un environnement difficile. A contrario, 45 % de ceux qui ont connu une période de chômage ont quitté leur entreprise à l’initiative de cette dernière, la rupture ayant eu lieu de façon « concertée » dans 34 % des cas. Signe concordant de la plus grande fluidité du marché, le délai de retour à l’emploi s’est légèrement raccourci : 56 % des cadres ont retrouvé un poste en moins de six mois, contre 50 % un an auparavant.

Au total, les entreprises du secteur privé auront recruté 181 300 cadres en 2011. Supérieur aux deux années précédentes - 164 600 en 2010 et 143 700 en 2009 - ce chiffre reste néanmoins en deçà des niveaux rencontrés avant le déclenchement de la crise financière et économique.