Notre système de retraites par répartition est-il redistributif ? Il l’est en partie. C’est la réponse de chercheurs de l’Insee dans une étude publiée le 20 juin*.

Il est plutôt redistributif pour les salaires les plus faibles et il réduit les écarts entre les mieux et les moins payés des salariés. Le rapport entre les salaires perçus par les 10 % les mieux payés et les 10 % les moins bien payés atteint 5,85. À la retraite, ce rapport se réduit à 4,1 (hors pension de réversion et minimum vieillesse).

Autre constat : il corrige aussi les inégalités hommes-femmes. Les femmes, qui ont des salaires plus faibles, sont plus concernées par les mécanismes de redistribution visant à soutenir les « petites retraites ». Elles bénéficient, en outre, de la majoration de durée d’assurance quand elles ont des enfants. Et de façon générale, le système français est redistributif pour les parents, les chômeurs, les victimes de maladie ou les salariés ayant des parents au foyer.

À l’inverse, les chercheurs pointent des mécanismes qui amplifient les disparités dues à la durée de la carrière et notamment la règle des “25 meilleures années”, assiette de calcul du salaire de référence servant au versement de la pension. Autre multiplicateur d’inégalité : la différence de traitement des salaires au-dessus et en dessous du plafond de la sécurité sociale.