logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Actualités

« Les salariés veulent des DRH sur le terrain »

Actualités | L’INTERVIEW | publié le : 26.06.2012 | EMMANUEL FRANCK

Image

« Les salariés veulent des DRH sur le terrain »

Crédit photo EMMANUEL FRANCK

E & C : Cegos a publié le 19 juin sa première « radioscopie des DRH »*. Quelles devraient être les qualités d’un DRH selon les salariés ? Et quels sont ses défauts ?

A.C.-H. : Les salariés attendent de l’humanité de la part des DRH. Qu’ils aient le respect des autres (64 %) ; un bon relationnel (56 %) et de l’écoute (53 %). Or ce n’est pas exactement ce qu’ils trouvent, car les deux principaux reproches qu’ils font aux DRH, hormis une trop grande soumission à la direction générale (48 %), sont le manque de prise en compte du facteur humain (37 %) et le manque de proximité (37 %).

E & C : Les DRH se conçoivent-ils ainsi ?

A.C.-H. : Les deux principales qualités qu’ils devraient, selon eux, posséder, relèvent des compétences métier. Ainsi, 64 % pensent qu’un bon DRH est un négociateur et un médiateur. La deuxième qualité, citée par 60 % des DRH, est la vision stratégique, autrement dit, ils se voient en business partner. L’idée qu’un bon DRH doit avoir un bon relationnel vient en troisième position, loin derrière (46 %). L’écoute, le respect, la discrétion, la diplomatie ne sont pas perçus par les DRH comme des vertus cadinales. Ils sont conscients (44 %) que les salariés leur reprochent de ne pas être assez proches d’eux, mais perçoivent beaucoup moins (12 %) qu’ils ne prennent pas assez en compte le facteur humain.

E & C : Comment les DRH peuvent-ils réduire cet écart ?

A.C.-H. : En sortant de leur bureau. Les salariés aimeraient d’abord que les DRH viennent sur les postes de travail pour suivre l’évolution de leurs métiers et de leurs conditions de travail ; les croiser dans les couloirs ; pouvoir parler avec eux d’un problème en toute confidentialité.

Les DRH peuvent se le permettre : ils ont maintenant acquis une crédibilité en tant que business partner ; ils peuvent en plus être un human partner.

E & C : Sont-ils satisfaits de ce qu’ils font ?

A.C.-H. : Oui, lorsqu’ils peuvent agir sur l’humain : conseiller les managers (55 %) ; accompagner humainement les projets de changement (41 %) ; gérer les situations personnelles difficiles (35 %). D’autant plus qu’en intégrant la fonction, les DRH espéraient d’abord (32 %) développer les compétences des hommes, ce que seuls 23 % ont pu faire.

* Enquête réalisée auprès de 1 000 salariés et de 300 DRH en avril 2012.

Auteur

  • EMMANUEL FRANCK