Après le creux de 2010, l’employabilité des sortants de grandes écoles a poursuivi sa remontée et reste élevée malgré la conjoncture morose. D’après l’enquête présentée le 19 juin par la Conférence des grandes écoles (CGE), 70 % des managers et ingénieurs diplômés en 2011 étaient en emploi début 2012, et 13 % en recherche d’emploi. Ces chiffres étaient respectivement de 60 % et de 19 % il y a deux ans. Parmi les jeunes en emploi, 82 % ont décroché leur poste en moins de deux mois, la plupart ayant signé leur contrat avant la fin des études.

C’est dans le secteur des bureaux d’études et sociétés de conseil que les recrutements ont été les plus nombreux. Ils ont recruté cette année davantage de managers que les banques et assurances, qui concentrent 14 % des embauches pour cette population, contre 20 % il y a cinq ans. Toutefois, ils ont embauché en proportion un peu moins d’ingénieurs cette année, contrairement à l’industrie du transport et à la construction, deux secteurs en très nette progression. Autres indicateurs en hausse : la part des CDI passe de 76 % à 80 %, et le salaire annuel d’embauchepasse de 33 000 euros brut (hors prime) à 34 200 euros cette année – 33 700 pour les ingénieurs et 35 200 pour les managers.

Néanmoins, sur le long terme, la proportion de CDI est à la baisse, nuance la CGE. Quant au salaire d’embauche, il est en baisse continue depuis dix ans si on le rapporte à l’inflation.

Enfin, les femmes restent moins bien loties que les hommes : plus souvent en recherche d’emploi au début de l’année 2012 (15,7 % contre 10,7 % pour les hommes), celles qui sont en poste ne sont que 71 % à être titulaires d’un CDI, contre 84 % pour les hommes ; 81 % des diplômées ont des postes de cadres, contre 92 % des hommes. Alors que, dans leur ensemble, les salaires des managers sont supérieurs à ceux des ingénieurs, les managers femmes gagnent moins que les ingénieurs hommes.