A l’orée de la nouvelle législature et à l’approche de la conférence sociale des 9 et 10 juillet, Cegos a demandé aux DRH et aux salariés* quelles devraient être les priorités du gouvernement. Présentés le 19 juin dans le cadre d’une radioscopie des DRH, les résultats font apparaître que la première priorité pour eux (66 %) est la simplification du Code du travail ; un avis que partagent 31 % des salariés. Mais quand la moitié de ces derniers font le vœu que les entreprises soient incitées à mettre en œuvre leurs accords, seuls 13 % des DRH les suivent. Rappelons que dans le programme du candidat François Hollande figurait l’obligation pour les entreprises de signer sous un an un accord sur l’égalité professionnelle, sous peine de perdre leurs exonérations de charges sociales.

Si les salariés et les DRH s’opposent sur les questions politiques (libéralisation du contrat de travail, rôle de l’État), ils se retrouvent en revanche sur plusieurs réformes techniques.

La flexibilisation du temps de travail par les heures supplémentaires convainc 24 % des DRH et un peu plus de salariés (30 %). La fin de l’exonération de charges sociales sur les heures supplémentaires dans les entreprises de plus de 20 salariés est programmée.

L’idée qu’il faut aider l’emploi des seniors et celui des jeunes emporte l’adhésion d’environ un quart des DRH et des salariés. C’est le principe du contrat de génération. Enfin, le retour sur les 35 heures est soutenu par seulement 18 % des DRH et 13 % des salariés. C’était l’idée de la loi Warsmann et des accords de compétitivité voulus par Nicolas Sarkozy.