Information des représentants du personnel sur les formations à l’apprentissage du français ; affichage sur le site Internet des entreprises des critères de recrutement, dont les codes de savoir-être (civilité, ponctualité, politesse); promotion du CV anonyme et du parrainage… Ce sont quelques-unes des recommandations du Haut conseil à l’intégration (HCI) pour intégrer les immigrés « dans une économie de sous-emploi », rendues publiques le 15 juin.

Le HCI constate que la fonction intégratrice du travail est devenue incertaine, alors que les immigrés hors Union européenne sont deux fois plus au chômage (20 %) que les Français (8,7 %), et que les descendants des premiers y sont encore plus exposés (24 %). Pour le HCI, ces écarts révèlent une triple inadéquation entre la demande et l’offre d’emploi. Il convient donc de la réduire en travaillant d’abord sur le flux d’immigration.

Le gouvernement prévoit d’organiser un débat pour définir le volume de l’immigration professionnelle. Or, observe le HCI, c’est l’immigration familiale qui « est devenue la voie privilégiée pour accéder au marché du travail ». Le HCI recommande également de se pencher sur le parcours scolaire des enfants d’immigrés dans les quartiers sensibles et de conforter les dispositifs non discriminants d’accès à l’emploi.