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LE RENDEZ-VOUS DE LA FORMATION

« Nous n’avons pas toutes les informations »

LE RENDEZ-VOUS DE LA FORMATION | Interview | publié le : 12.06.2012 | V. G.-M.

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« Nous n’avons pas toutes les informations »

Crédit photo V. G.-M.

E & C : La formation professionnelle n’est pas, selon vous, la priorité de la grande conférence sociale des 9 et 10 juillet prochains. C’est pourtant l’un des sept thèmes à l’ordre du jour ?

S. L. : L’enjeu de cette conférence est la croissance et l’emploi, et si la formation professionnelle est un levier essentiel, les questions de gouvernance et de financement ne sont pas forcément prioritaires. La réforme de la formation est très récente, nous n’avons pas suffisamment de recul sur l’impact du regroupement des Opca, encore moins sur les conventions d’objectifs et de moyens conclues pour la plupart en janvier 2012. Attention à ne pas bouleverser le système par de nouvelles annonces de réforme. Il faut commencer par un état des lieux des lois de 2004 et 2009 avant de décider des points à modifier. Il nous faut très vite un contact au cabinet du ministre du Travail.

E & C : L’acte III de la décentralisation ne va-t-il pas interférer dans le débat ?

S. L. : Il faudra en effet aborder rapidement le contenu de cette réforme. Nous devons être à information égale si le gouvernement veut éviter tout clash avec les partenaires sociaux. Qu’est-ce que l’État et les régions ont en tête sur cette question ? L’Afpa est un sujet à aborder en priorité. Jean-Claude Mailly vient d’ailleurs d’envoyer un courrier à Michel Sapin sur cette question. Pour FO, il n’est pas question de régionaliser l’Afpa.

E & C : Le FPSPP ne va-t-il pas se trouver rapidement au cœur des discussions ?

S. L. : Il va falloir aller très vite sur le FPSPP. Il y a de nombreuses questions à traiter : est-ce que les ponctions de l’État vont se poursuivre – ce n’est pas exclu compte tenu de la situation économique –, ce qui signifierait la mort du fonds. Sa gestion paritaire va-t-elle perdurer dans l’hypothèse, par exemple, d’une entrée des régions à sa gouvernance ? Dans ce cas, qu’est-ce qu’elles y apporteraient financièrement ? On peut imaginer également que les régions puissent répondre directement aux appels à projet du FPSPP ou que des fonds régionaux soient créés. Nous devons en discuter très vite avec le gouvernement et les régions. L’urgence est d’autant plus grande que la convention triennale État-FPSPP va devoir être renégociée pour début 2013.

Auteur

  • V. G.-M.