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LE RENDEZ-VOUS DE LA FORMATION

« Il faut communiquer sur la plus-value du paritarisme »

LE RENDEZ-VOUS DE LA FORMATION | Acteurs | publié le : 12.06.2012 | V. G.-M.

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« Il faut communiquer sur la plus-value du paritarisme »

Crédit photo V. G.-M.

E & C : Pourquoi souhaitez-vous rencontrer très vite le ministre du Travail ?

O. G. : Nous souhaitons exposer à Michel Sapin les priorités et les objectifs de la formation professionnelle, ce que nous n’avons jamais pu faire avec le précédent gouvernement. Lors de sa réunion du 5 juin, le Comité paritaire national pour la formation professionnelle (CPNFP)* a décidé de lui adresser un courrier pour le rencontrer, lui présenter le rôle du comité et son positionnement par rapport au Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP), les travaux qu’il a pu engager au sein du comité observatoires et certifications et du Conseil national d’évaluations de la formation professionnelle, par exemple. Nous nous interrogeons cependant sur l’opportunité d’envoyer ce courrier avant les élections législatives, qui pourraient être suivies d’un remaniement gouvernemental et de la création d’un ministère ou d’un secrétariat d’État à la formation professionnelle. Ce qui est sûr, c’est que nous ne voulons pas d’une rencontre one shot, mais de l’instauration d’un vrai dialogue inscrit dans la durée.

E & C : Comment expliquez-vous que les régions souhaitent aborder très vite, dès la conférence sociale de juillet, les questions de formation professionnelle ?

O. G. : C’est normal, elles sont très présentes sur le champ de la formation professionnelle. Mais les partenaires sociaux ne sont pas dupes : ils savent que les régions ont une forte envie de capter les fonds de la formation. Or, leurs priorités ne sont tout à fait les mêmes que celles des partenaires sociaux. Attention à ne pas accentuer le déséquilibre entre la formation des jeunes et des demandeurs d’emploi d’un côté, et celle des salariés de l’autre. Les Opca sont de plus en plus sur le public demandeurs d’emploi, cela ne pourra pas perdurer.

E & C : L’évaluation de la précédente réforme est-elle un préalable à une nouvelle réforme ?

O. G. : Pas pour la CFTC. Nous pensons même que nous avons loupé l’occasion de « reprendre la main » sur le dossier formation professionnelle en n’ouvrant pas une négociation interprofessionnelle sur cette question avant la présidentielle afin de mettre en lumière le résultat de dispositifs qui nous ont été imposés comme le mode de fonctionnement du FPSPP, de discuter du taux de contribution des entreprises, du contrat de professionnalisation, de l’expérimentation du contrat de sécurisation professionnelle, etc. Le risque désormais est de se voir à nouveau imposer une réforme.

* L’instance de pilotage du dispositif conventionnel de formation professionnelle et de suivi des accords nationaux interprofessionnels.

Auteur

  • V. G.-M.

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