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LE RENDEZ-VOUS DE LA FORMATION

Formation : une compétence partagée au gouvernement

LE RENDEZ-VOUS DE LA FORMATION | Organigramme | publié le : 12.06.2012 | VALÉRIE GRASSET-MOREL

La formation professionnelle est clairement rattachée à Michel Sapin, ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, d’après le décret du 24 mai 2012 définissant ses attributions : « Il est compétent pour la défense et la promotion de l’emploi, y compris la politique de retour à l’emploi, ainsi que pour la formation professionnelle des jeunes et des adultes. » Gilles Gateau, son directeur de cabinet, dirigeait depuis 2001 les compétences et la performance sociale à EDF, où il a piloté la mise en œuvre de l’accord de groupe « Défi formation » (2010) permettant aux salariés de bénéficier de formations promotionnelles diplômantes et d’augmenter le nombre d’alternants. Nicolas Grivel, nommé directeur adjoint de cabinet du ministre, était, depuis 2010, chef de mission au secrétariat général du ministère de la Santé (pilotage des agences régionales de santé) après avoir dirigé la formation professionnelle et l’apprentissage au conseil régional d’Île-de-France (septembre 2007-octobre 2010). Enfin, Jérôme Giudicelli (ex-directeur général emploi au conseil régional des Pays de la Loire) est conseiller technique chargé de la formation professionnelle et de l’alternance.

Mais d’autres ministres héritent, comme par le passé, d’une partie de la compétence formation professionnelle dans leur domaine. Ainsi, Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, « définit et met en œuvre la politique d’enseignement agricole et de formation continue ». Nicole Bricq, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, suit les questions sociales et de formation dans le domaine maritime et partage ce dossier pour les transports, l’équipement et le BTP avec Michel Sapin et Arnaud Montebourg (Redressement productif). Ce dernier exerce la tutelle sur les chambres de métiers et les CCI.

Le locataire de Bercy, Pierre Moscovici, sera lui aussi associé à l’élaboration de cette politique, parce qu’il tient les cordons de la bourse et qu’il hérite de nombreux dossiers associés : compétitivité de l’économie française et attractivité des territoires, développement de l’économie sociale et solidaire en lien avec Cécile Duflot (Égalité des territoires et Logement) et Valérie Fourneyron (Sports, Jeunesse, Éducation populaire et Vie associative). En liaison avec Michel Sapin, Pierre Moscovici traitera également de la politique de l’insertion par l’activité économique et de l’insertion dans l’emploi.

Marylise Lebranchu (Réforme de l’État, Décentralisation et Fonction publique) est également dotée d’une compétence importante en matière de formation : celle des agents publics ; et la préparation de l’acte III de la décentralisation qui devrait renforcer les compétences des régions dans les domaines de la formation, de l’orientation et de l’emploi en lien avec le développement économique.

Quant à Vincent Peillon, il est chargé en tant que ministre de l’Éducation nationale de « préparer et mettre en œuvre la politique du gouvernement en faveur de l’accès de chacun aux savoirs ». Il pourrait donc être associé au projet de « formation initiale différée », premier étage de la sécurité sociale professionnelle désirée par le chef de l’État.

Conséquence de cette structuration somme toute classique : les ministres se partagent la Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle. Michel Sapin a autorité sur elle, conjointement avec Valérie Fourneyron (pour la jeunesse). Pierre Moscovici peut en disposer, ainsi que Manuel Valls (Intérieur), Arnaud Montebourg et Najat Vallaud-Belkacem (Droits des femmes). Quant au DIO (Délégué à l’information et à l’orientation), il est mis à disposition de trois ministres : Michel Sapin, Vincent Peillon et Valérie Fourneyron.

Auteur

  • VALÉRIE GRASSET-MOREL