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VERS UNE FLEXIBILITÉ ACCRUE À SEVELNORD

Actualités | publié le : 12.06.2012 | STÉPHANIE MAURICE

PSA a enclenché les négociations sur un accord de flexibilité à Sevelnord, qu’elle souhaite voir signer pour la mi-juillet.

À Sevelnord, la direction et les syndicats se retrouvent tous les vendredis depuis le 1er juin pour négocier des mesures de flexibilité. Objectif : rendre la filiale de PSA plus compétitive afin de pouvoir lui confier la production d’un nouveau modèle, encore gardé secret, nom de code K0. Et ainsi attirer un nouveau partenaire sur le site, pour remplacer le constructeur italien Fiat, qui a annoncé son retrait de l’affaire pour 2017.

« Si nous n’obtenons pas le K0, c’est la fermeture du site », soupire Franck Bieri, délégué syndical CFE-CGC. À la CGT, Ludovic Bouvier n’hésite pas à évoquer un « chantage de la direction ». L’usine d’Hordain, près de Valenciennes, compte 2 700 salariés.

Le projet d’accord comporte trois volets : mobilité interne et externe ; flexibilité horaire ; maîtrise de la masse salariale. « À ce stade, nous sommes encore dans la présentation des mesures », précise Franck Bieri. La direction propose de prêter une partie de ses effectifs à d’autres usines de la région, dans le cadre de l’accord signé par la branche métallurgie en 2009. Les ouvriers de Sevelnord pourraient aller travailler à Alstom ou à ArcelorMittal quand le volume de production sera moindre, et reviendraient au moment de la montée en cadence, avec l’arrivée du K0. « Cela risque d’être difficile, personne n’a besoin de personnel en ce moment », remarque le délégué CFE-CGC, qui précise que le nombre de salariés concernés n’est pas encore chiffré.

PSA veut aussi rendre les horaires de travail plus flexibles, et notamment diminuer les jours de RTT, de 11 à 7. « Une perte sèche pour les cadres », commente Pascal Lucas, délégué CFE-CGC. Surtout, plus aucun jour ne serait laissé au choix des salariés, contre 8 auparavant. Enfin, « les salaires seraient gelés pendant trois à cinq ans », signale Ludovic Bouvier.

L’usine de Vigo comme étalon

Franck Bieri analyse : « PSA demande des efforts à toutes les catégories socioprofessionnelles, pour que nous nous rapprochions de la compétitivité de l’usine espagnole de Vigo. Ce qui est d’ailleurs vrai pour tous les sites de PSA. Vigo est devenu l’étalon. » Ludovic Bouvier confirme : « Nous sentons que nous allons servir de cobaye. »

Auteur

  • STÉPHANIE MAURICE