Pendant que l’usine d’Angers, placée en redressement judiciaire, espère un repreneur, le site rennais de Technicolor a conclu le 8 juin un accord sur son projet de suppression de 44 postes destiné à améliorer la compétitivité. Celui-ci prévoit que la direction recoure à des départs volontaires et non à des licenciements contraints. En contrepartie, les 530 salariés verront leur temps de travail augmenté, effort compensé par des hausses de salaires comprises entre 1,25 % et 4 % et par un supplément d’intéressement.

L’accord, soutenu par la CFE-CGC seulement, a été soumis à référendum le 1^er juin dernier. Il a été approuvé par « 70 % des votants et 57 % des inscrits », indique Pierre Lecarpentier, délégué syndical de l’organisation, soulagé d’avoir évité des licenciements.

La CFDT avait appelé à voter contre l’accord, et Sud à voter blanc, estimant que la négociation devait se poursuivre. Son délégué syndical, Daniel Barré, dénonce un « chantage » à l’emploi et déplore un effort inégal demandé aux salariés : « Les non-cadres travailleront 8 jours de plus, les cadres 9 jours et les hauts cadres, 5 jours, détaille-t-il. Et la direction n’a pris aucun engagement sur l’emploi pour l’avenir, ni de restitution de l’effort en cas de PSE. »