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“SYNDICATS FILOUS, SALARIÉS FLOUÉS”

Enjeux | Livres | publié le : 29.05.2012 | P. R.

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“SYNDICATS FILOUS, SALARIÉS FLOUÉS”

Crédit photo P. R.

Malgré les apparences, ce texte est un plaidoyer pour sauver le syndicalisme français. Seuls 8 % de salariés sont syndiqués : les travailleurs français ne semblent plus faire confiance aux syndicats pour les défendre. Selon Anne-Sophie David et Benoît Broignard, journalistes spécialistes en stratégie et intelligence économique, ils n’ont pas tout à fait tort. Outre le fait que les grands combats syndicaux depuis le début des années 2000 ont tous été perdus, les auteurs expliquent comment les centrales ouvrières et les syndicats patronaux travaillent en eaux troubles.

Dispensés de l’obligation de publier leurs comptes par une loi de 1884, qui visait à l’époque à préserver l’anonymat des travailleurs syndiqués, ils ont pris l’habitude de l’opacité et de son pendant, la débrouille pour ne pas dire la magouille. Véritables unités de profits, qui captent aussi bien les cotisations, les subventions de l’État ou des collectivités, la mise à disposition d’équipements gratuits, leur manière de distribuer l’argent est également sujette à caution.

Mais aux maladresses financières d’organismes dont la gestion n’est pas le métier, s’ajoute un dilettantisme préoccupant de certains délégués. Un tableau à charge, qui a toutefois le mérite de poser le problème du syndicalisme français en toutes lettres et… en chiffres, avec pour objectif de contribuer à restaurer la transparence et donc l’efficacité syndicale.

Syndicats filous, salariés floués

Anne-Sophie David et Benoît Broignard, Max Milo, 318 pages, 18,90 euros.

Auteur

  • P. R.