Constats lucides, objectifs réalistes, volontarisme sans excès. C’est un accord d’égalité professionnelle mature auquel sont parvenus tous les syndicats et la direction de Degrémont (1 110 salariés en France), qui ont choisi symboliquement le 8 mars pour dater leur texte, dont nous venons d’avoir copie. Il s’agissait pourtant du premier accord de l’entreprise dans ce domaine.

Les signataires admettent d’emblée que Degrémont est loin de la mixité : 35 % de femmes au total ; 25 % parmi les cadres et encore moins dans les comités de direction. Ils se fixent des objectifs modestes et donc réalistes. Ceux-ci sont exposés dans une synthèse finale : en 2014, 36 % de femmes ; 40 % de recrutements féminins (36 % en 2010); 30 % de femmes dans l’encadrement ; 25 % de femmes parmi les hauts potentiels (18 % en 2010) et 20 % dans les instances de management hors comex (15 % en 2010).

Pour atteindre ces résultats, ils font preuve d’un certain volontarisme, fondé sur l’égalité de traitement et sans recours à la discrimination positive autorisée au bénéfice des femmes.

L’accord aborde tous les volets de l’égalité professionnelle : mixité (travail sur les offres d’emploi, charte de non-discrimination pour les cabinets de recrutement); lutte contre le plafond de verre (sensibilisation des managers, utilisation des people reviews pour susciter des mobilités); égalité salariale (neutralisation des congés maternité…); équilibre des temps de vie et parentalité masculine.