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AU MENU : DIALOGUE SOCIAL, GPEC ET RÉMUNÉRATIONS

Enquête | publié le : 22.05.2012 | E. F.

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AU MENU : DIALOGUE SOCIAL, GPEC ET RÉMUNÉRATIONS

Crédit photo E. F.

Le marché, la crise et la loi dictent l’agenda des DRH. En l’occurrence, le dialogue social, la GPEC et les rémunérations sont les trois sujets sur lesquels les DRH se mobilisent en priorité. Leurs autres préoccupations évoluent en fonction des injonctions des pouvoirs publics.

Les trois principaux sujets de préoccupation des DRH : le dialogue social, la GPEC et les rémunérations. Cela ne surprend ni Michèle Gilabert-Rescourio, directrice de projets à Entreprise & Personnel, ni Jean-Christophe Sciberras, président de l’ANDRH et DRH France de Rhodia, mais les analyses qu’ils en font diffèrent. Pour la première, la priorité au dialogue social et aux rémunérations est « cohérente avec les tensions », déjà identifiées par Entreprise & Personnel dans sa dernière note de conjoncture et par notre enquête, concernant l’emploi, les salaires et les conditions de travail (lire p. 20). Dans ce contexte, il est logique que les DRH s’attachent en premier lieu à entretenir leurs relations avec les syndicats afin de prévenir les conflits, et qu’ils se préoccupent des rémunérations.

Besoins de régulation des entreprises

A contrario, pour Jean-Christophe Sciberras, la mobilisation des DRH sur tel ou tel sujet répond à des besoins de régulation des entreprises. En ce sens, la priorité au dialogue social est « le signe positif que la négociation entre partenaires sociaux est intégrée, au-delà des injonctions gouvernementales à négocier ». La GPEC, deuxième priorité, fait certes partie des négociations obligatoires, mais, pour le président de l’ANDRH, elle est à comprendre au sens plus large de la gestion des carrières, notamment dans un cadre international, milieu naturel de beaucoup de grandes entreprises.

Attraction et fidélisation des talents

Quant au fait que les DRH s’intéressent aux politiques de rémunération, cela ne tient pas tant à la montée des revendications qu’au souci des entreprises de motiver les salariés et de les attirer : « C’est le signe que le marché de l’emploi continue de fonctionner malgré la crise. Toutefois, certaines entreprises veulent créer un électrochoc afin de faire prendre conscience à leurs salariés de la gravité de la situation dans laquelle elles se trouvent, elles adoptent alors une politique de rémunération restrictive, comme à Areva ou dans les banques », analyse Jean-Christophe Sciberras. L’attraction et la fidélisation des talents fait d’ailleurs toujours partie des priorités des DRH, quoique moins que l’année dernière (43 %, - 8 points). D’une année sur l’autre, les quatre priorités des DRH demeurent (dialogue social, GPEC, attraction des talents et risques psychosociaux ; la question sur les rémunérations ayant été introduite cette année), quoique dans une hiérarchie un peu différente.

Les sujets qui s’imposent à l’agenda des DRH, notamment par la loi, ne viennent qu’après (risques psychosociaux, pénibilité, égalité…). Aussi, lorsque les DRH répondent (58 %) que c’est d’abord la loi (avant les contraintes économiques, 49 %) qui les fait évoluer, cette perception est démentie par leurs pratiques.

L’intérêt qu’ils portent aux sujets précités varie d’ailleurs d’une année sur l’autre en fonction des injonctions gouvernementales. Ainsi, début 2011, la moitié des DRH faisaient de la prévention des risques psychosociaux une priorité ; c’est beaucoup moins le cas cette année. La raison est sans doute que la pression des pouvoirs publics et des médias sur le sujet a baissé en un an, et que, d’autre part, les entreprises se sont déjà équipées en outils de prévention (lire p. 24). Les obligations relatives à la pénibilité et à l’égalité professionnelle à compter du 1er janvier 2012 expliquent a contrario que ces sujets progressent (lire p. 26).

Moins d’intérêt pour l’emploi des seniors

Le moindre intérêt des entreprises pour l’emploi des seniors, alors même que la France enregistre ses premiers progrès dans ce domaine (lire p. 29), tiendrait au fait que la mobilisation a eu lieu les années précédentes, mais aussi au calendrier des négociations : les accords ou les plans seniors, obligatoires depuis 2009, sont conclus pour trois ans. Dès l’année prochaine, la question devrait donc être remise sur la table.

Graphe 11 p. 17

Auteur

  • E. F.