Sous la direction d’Yvan Sainsaulieu et Muriel Surdez, Armand Colin, 320 pages, 25 euros.
Le travail reste-t-il, comme il l’était à l’ère industrielle, l’un des lieux majeurs de la prise de conscience politique des travailleurs ? Les auteurs, sociologues et politistes attachés à l’université de Fribourg, expliquent que rares sont, aujourd’hui, les contextes de travail qui débouchent directement sur la production d’idées politiques. Tout au plus peuvent-ils favoriser une lecture du monde en termes moraux et avoir une incidence sur les formes de politisation. A contrario, ils soulignent l’importance des positions idéologiques dans le choix du métier. Les revendications concrètes s’enracinent dans des jugements infrapolitiques, en rapport avec l’activité professionnelle.