L’Union internationale des travailleurs de l’alimentation (UITA), qui fédère 389 organisations syndicales dans 120 pays, a dénoncé l’attitude de Nestlé en Indonésie et au Pakistan, lors d’une conférence de presse tenue le 18 mai en marge de son 26^e congrès à Genève. L’Union dénonce des poursuites judiciaires engagées au Pakistan contre une centaine de salariés d’une usine de lait de Kabirwala qui avaient exigé le respect de leurs droits. Le président d’un comité d’action des travailleurs aurait également été licencié abusivement.

Dans l’usine Nescafé de Panjang en Indonésie, 53 syndicalistes ont été collectivement licenciés fin 2012 après une grève. Ils n’ont toujours pas été réintégrés malgré les multiples démarches engagées auprès de Nestlé par l’UITA.

« Ces travailleurs ont été punis pour avoir tenté de faire valoir les droits des salariés », rappelle Peter Rossman, porte-parole de l’union. Avec une campagne intitulée « We are the 53 », l’UITA collecte dé-sormais des fonds pour « soutenir financièrement ces syndicalistes qui doivent obtenir justice ».

Dans une déclaration à l’agence de presse suisse ATS, Nestlé affirme au contraire avoir agi conformément au droit indonésien : « Les 25 collaborateurs qui ont décidé de retourner au travail dans les délais prévus par la loi sont toujours employés par la société ». La multinationale affirme regretter « la décision de l’UITA de réactiver sa campagne à son encontre, suite à l’échec de pourparlers ».