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LES CINQ MANIÈRES DE TRAITER L’ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE

Actualités | publié le : 22.05.2012 | EMMANUEL FRANCK

ÉGALITÉ HOMMES-FEMMES → L’Apec publie une typologie des pratiques des entreprises, entre postures et actions.

Dans une étude publiée le 15 mai, l’Apec a interrogé plus de 1 000 personnes en charge de l’égalité professionnelle* dans des entreprises. De ce travail, réalisé pour le compte du ministère du Travail avec un financement du FSE, il ressort que l’égalité hommes-femmes est un enjeu largement théorique pour les entreprises.

Pour les trois quarts d’entre elles, l’égalité est une « priorité », et 89 % des entreprises adhèrent à la loi. Mais il y a loin de la coupe aux lèvres. L’égalité est certes une priorité RH, mais en 9e position, derrière la mobilité interne, la gestion des talents ou la gestion de la crise.

Par ailleurs, un tiers des entreprises ne disposent pas encore d’un diagnostic (le rapport de situation comparée), obligatoire depuis 1983. Et les deux tiers n’ont pas signé d’accord sur l’égalité, obligatoire sous peine d’une sanction financière depuis le 1er janvier ; à défaut d’accord, les entreprises peuvent toutefois produire un plan unilatéral.

Inégalités admises

Plus ennuyeux, « certaines inégalités professionnelles sont massivement admises », constatent les auteurs de l’étude. Admises ou au moins constatées. Ainsi, 76 % des cadres trouvent que la situation des femmes en entreprise est plus difficile que celle des hommes. Et 64 % reconnaissent que les postes les plus élevés sont plutôt occupés par des hommes.

En croisant les postures et les comportements, l’Apec en déduit que les entreprises sont d’abord (43 %) des « légalistes »: elles respectent la loi, mais pas plus ; elles sont conscientes des inégalités, mais agissent peu. Viennent ensuite les « autruches » (23 %), pour qui l’égalité est une priorité éthique dans l’absolu, mais pas pour elles. Puis, les « motivées satisfaites » (16 %), qui agissent et estiment que la situation est déjà égalitaire chez elles. Les « lucides occupées » (9 %) sont conscientes des inégalités et de l’intérêt à les réduire, mais sont trop occupées. Enfin les « désarmées » (9 %), qui sont déjà bien avancées et ne voient pas comment aller plus loin.

* Enquête réalisée auprès de plus de 1000 personnes (DG, DRH, chargé de mission…) dans des entreprises de plus de 50 salariés, entre le 2 et le 16 février 2012.

Auteur

  • EMMANUEL FRANCK