La CFDT est la première à avoir signé, le 9 mai, le projet d’accord national interprofessionnel « visant à favoriser l’accès au logement pour favoriser l’accès à l’emploi ». Le texte, ouvert à la signature depuis le 18 avril, est encore examiné par les autres confédérations, qui devraient se prononcer d’ici à la fin mai. Les négociateurs de la CFDT et de la CGT font état d’un sentiment général plutôt favorable.

Les partenaires sociaux constatent, à partir d’une étude du Crédoc, qu’en cinq ans, 500 000 personnes en recherche d’emploi ont renoncé à un poste pour ne pas accroître leurs dépenses de logement. Afin de remédier à ce problème, le projet d’accord se propose notamment d’augmenter l’offre de logements HLM et, pour cela, demande à Action logement (ex-1 % logement) de participer à la production de 100 000 logements par an.

Par ailleurs, et pour favoriser l’accès au parc locatif privé des salariés qui n’ont pas accès aux logements sociaux, les auteurs du texte envisagent de généraliser la garantie des risques locatifs (GRL) et d’en assurer la promotion auprès des entreprises. Quelques-unes, ainsi que des CE et une branche (l’intérim), se sont d’ailleurs déjà engagées dans ce sens en souscrivant à la GRL à la place des bailleurs, dans le but de faciliter l’accès de leurs salariés précaires au locatif (lire Entreprise & Carrières n° 1054).