logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Actualités

5 000 EMPLOIS MENACÉS À NEO SÉCURITÉ

Actualités | publié le : 02.05.2012 | A. D.

Le ministère de l’Industrie se dit prêt à soutenir une offre de reprise de l’entreprise en cessation de paiement.

Les difficultés économiques affectant Neo Sécurité seront sans doute le premier “dossier social” du prochain mandat présidentiel. Agitant le spectre d’un plan social massif, la société de gardiennage et de surveillance de 5 000 personnes a fait réagir l’État avec le dépôt d’une déclaration de cessation de paiement, le 24 avril. Après l’audience de la direction et des syndicats à l’Élysée, le ministère de l’Industrie s’est déclaré « prêt à apporter son soutien à tout investisseur sérieux et crédible permettant de conforter » le groupe. La direction de Neo Sécurité estime avoir besoin d’un prêt-relais de 15 millions d’euros, assorti d’une suspension provisoire de sa dette sociale et fiscale de 40 millions. Les difficultés du groupe, constitué en 2009 par la reprise par quelques investisseurs des activités françaises du groupe britannique G4S, se sont accentuées après le renoncement, début avril, du fonds d’investissement IPE, qui devait apporter 25 millions d’euros en échange de 70 % du capital.

Alors que plusieurs entreprises et fonds d’investissement se sont engagés à examiner une offre de reprise, les syndicats comptent sur l’audience, prévue le 3 mai au tribunal de commerce de Paris, pour obtenir un état des lieux précis de la situation économique du groupe. Du fait de différents « recours » et « procé­dures », sur le nombre d’établissements notamment, l’entreprise est en effet dépourvue de représentation du personnel depuis début 2011. Elles-mêmes contestées par un syndicat minoritaire, les dernières élections professionnelles qui se sont tenues en mars n’ont toujours pas permis l’établissement d’un CE. « Les salariés n’ont aucune vision sur la situation réelle de leur entreprise », déplore Alain Bouteloux, secrétaire fédéral sécurité privée FO, qui craint également que cette instabilité ne soit une entrave supplémentaire à une reprise.

Auteur

  • A. D.