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Enquête

MISE EN PLACE D’UN PROGRAMME SANTÉ CANADIEN

Enquête | publié le : 24.04.2012 | V. L.

L’institution de prévoyance propose avec un partenaire d’améliorer les habitudes de vie des salariés, en les associant et en traitant de leur santé physique et psychologique.

Le groupe de protection sociale Apicil, persuadé de la pertinence de l’exemple canadien en matière de promotion de la santé au travail, a monté un partenariat avec DeuxPointCinq, une jeune société détenue par Célia Badet, Catherine Mathieu et Caroline Coulombe, qui développe en exclusivité en France le programme “Ma santé, je m’en occupe !”, inventé au Québec par Acti-Menu. Il repose notamment sur un principe de coresponsabilité des salariés et de l’entreprise : l’individu est acteur de sa santé et l’entreprise actrice de celle de ses salariés.

Cerner le portrait santé des salariés

Le programme est aujourd’hui testé en France dans trois entreprises, dont Apicil elle-même, Arkoon et Apave, bientôt rejointes par deux autres sociétés. « La démarche débute par une forte mobilisation des salariés autour, notamment, d’une conférence animée par un médecin canadien, explique Aurélie Blanchet, chef de produit au service marketing d’Apicil. Par la suite, les salariés sont interrogés par voie de questionnaire confidentiel, afin de cerner leur portrait de santé. » Ils disposeront ainsi de points de vigilance sur lesquels agir, mais « l’objectif est de travailler sur les habitudes de vie pour lesquelles la personne est prête à effectuer des changements », explique Catherine Mathieu. L’entreprise, quant à elle, disposera de portraits de santé globaux, point d’appui d’actions de prévention adaptées.

« Nous prenons en compte quatre sphères de la norme canadienne “Entreprise en santé” : les habitudes de vie, l’environnement au travail, les habitudes de management et l’équilibre vie au travail-vie personnelle », précise Célia Badet.

« Sur la durée, on constate une amélioration tangible du climat de travail, des impacts sur la capacité d’innovation, la créativité, l’absentéisme, le présentéisme, le coût lié aux arrêts maladie, la satisfaction au travail et le turnover. Et, au Canada, le retour sur investissement est mesuré scientifiquement », avance Catherine Mathieu. Il a été évalué par Watson Wyatt, dans une fourchette comprise entre 1,50 et 3 dollars par dollar investi.

Un « plus » pour les jeunes générations

Arkoon, société spécialisée dans la sécurité informatique (85 salariés), est pilote de ce projet. Elle vient tout juste de diffuser le questionnaire auprès de ses troupes. Pierre-Yves Hentzen, codirigeant, directeur financier et en charge des RH, y voit un « plus » pour les jeunes générations (la moyenne d’âge y est de 35 ans), très en attente de services différenciateurs proposés par l’entreprise. « Recruter n’est parfois pas évident dans notre secteur et nous voulons que les salariés se sentent bien dans l’entreprise et aient envie d’y rester », affirme-t-il. D’où son engouement pour l’initiative d’Apicil. « Nous avons intérêt à avoir des collaborateurs en bonne santé, et cela sert la santé de l’entreprise, est-il persuadé. Par ailleurs, une telle démarche contribue à diminuer les dépenses de santé et permet une meilleure tenue des contrats de santé et de prévoyance. »

Dans un contexte où certaines entreprises sont confrontées au risque suicidaire, un autre intérêt du programme réside, selon lui, dans sa capacité à détecter les cas suicidaires, via le questionnaire. Les collaborateurs en situation de profond mal-être pouvant être contactés par un professionnel de santé.

Auteur

  • V. L.