EMPLOI → Épilogue dans l’affaire de la Fonderie du Poitou Aluminium (FDPA) ? Au terme de près d’un an de conflit, le tribunal de commerce de Nanterre a validé, le 19 avril, la reprise du sous-traitant automobile en redressement judiciaire par le groupe Saint Jean Industries.
Après le rejet par les salariés du plan de compétitivité* mis au point par son ex-propriétaire, le groupe Montupet, l’usine avait fait l’objet de cinq offres de reprise. Le “lauréat” s’est notamment engagé à reprendre l’intégralité des actifs de la FDPA et à préserver 395 postes sur 445. Il bénéficiera d’une aide de 12 millions d’euros de l’État et d’un investissement de 19 millions de Renault, qui achète 85 % de la production de l’usine.
Les salariés, qui plaidaient pour une réintégration au sein du constructeur, qui avait fondé l’entreprise en 1979 avant de la vendre vingt ans plus tard, restent « sur leurs gardes ». « Nous avons été rachetés puis revendus quatre fois depuis 1999, déplore Patrice Villeret, de la CGT. Quelles garanties avons-nous que l’histoire ne se répète pas indéfiniment ? »
* Une grève « illimitée » de sept semaines contre le plan de compétitivité, visant notamment à réduire les salaires, s’était soldée par une procédure de cessation de paiement.