Un bon environnement de travail, comme chacun le sait, soutient la motivation, facilite la collaboration et permet de retenir les personnes. Mais comment s’y prendre pour créer un tel lieu d’expression, à la fois productif, épanouissant et humain ?

L’observation des pratiques des managers qui réussissent le mieux cet exercice est instructive. Tout d’abord, ils sont convaincus que le climat de travail joue sur la performance autant que sur le moral de l’équipe. Ils cherchent donc consciemment à nourrir un climat positif.

Pour cela, ils s’attachent à créer des conditions favorables. Ils commencent par partager largement les informations avec tous et commentent régulièrement la stratégie, afin que chacun comprenne les objectifs visés. Les discussions autour des plans d’actions n’en deviennent que plus profondes et plus efficaces. Dès que l’on s’est mis d’accord sur un plan de route, chacun est coresponsable du résultat produit. Ils donnent de l’autonomie et évitent le “micromanagement”, cette tendance à descendre dans les détails et vouloir tout contrôler, même après avoir délégué.

Dans leurs services, on a le droit de s’amuser, d’utiliser l’humour, de rire. Les équipes ont beau travailler dur, elles savent aussi se détendre et maintenir une atmosphère légère, ludique, joyeuse. Le travail n’a pas besoin de se faire dans le sérieux et la souffrance. On sent comme un “supplément de vie” dans ces équipes. Voilà qui est rafraîchissant.

Les managers savent se rendre accessibles. Ils essaient d’avoir l’oreille attentive aux problèmes que rencontrent leurs collaborateurs, s’assurent qu’ils ont ce qu’il faut pour réaliser leurs objectifs, font le nécessaire pour lever les obstacles. Les collaborateurs leur en sont reconnaissants : « Je rentre dans son bureau avec un problème, j’en ressors avec une solution. » Les managers ne se considèrent pas pour autant « au-dessus » des autres, ils savent simplement que n’être jamais disponible est le meilleur moyen d’avoir une équipe qui tourne à vide.

Pour assurer la performance autant que le bien-être de chacun, ils veillent à ce que les rôles soient clairement définis et correspondent aux compétences des personnes. Non seulement les savoir-faire techniques, mais aussi les compétences relationnelles, interactives, celles qui permettent la collaboration avec les autres. Trop de rigidité ou d’égoïsme de la part de quelques-uns tue rapidement le climat de travail. Les managers vigilants insistent donc pour que chacun y mette du sien. Ce n’est pas incantatoire, ils savent parler en tête-à-tête avec une personne et “siffler un hors-jeu”, avant que le dérapage de comportement ne se transforme en problème.

Enfin, ils pilotent la performance avec concentration. Les collaborateurs ont besoin de sentir que l’équipe est sur les bons rails, que les décisions sont évaluées et les résultats suivis. Les managers donnent des feedbacks à chacun et coachent leurs collaborateurs pour qu’ils prennent davantage d’essor ou s’améliorent. Ils soulignent ce qui va bien, félicitent ceux qui produisent des contributions de qualité et savent fêter les petites victoires comme les grandes. À leur contact, les collaborateurs grandissent et ont à cœur d’entretenir cet environnement de travail positif. C’est sans doute le succès le plus enthousiasmant, celui de la cocréation d’un environnement de travail performant et épanouissant pour tous.