Deux ans après l’enquête sur les risques psychosociaux menée par le cabinet Isast, les agents de Pôle emploi ont été de nouveau interrogés. Mené par Ipsos entre le 20 février et le 9 mars auprès de 25 000 agents (participation de 52 %), le nouveau sondage a été commandé par Jean Bassères dès son arrivée à la tête de l’organisme public en décembre dernier, et présenté en CCE le 5 avril.

Il en ressort que, si une large majorité d’agents sont satisfaits de leurs horaires de travail (90 %), de leurs avantages sociaux (81 %) et de leur équilibre vie privée-vie professionnelle (79 %), moins de la moitié (49 %) apprécient leurs conditions matérielles de travail et l’organisation de leur service. Moins encore (39 %) estiment disposer des outils nécessaires à la bonne exécution de leurs tâches. 65 % livrent leur « pessimisme » à l’égard de l’avenir de leur métier, 58 % à l’égard de leur propre avenir au sein de l’organisme. Ce qu’ils réclament avant tout ? Plus de temps pour gérer les situations complexes (45 %), une coopération renforcée entre les services (35 %) et davantage de soutien de la part de leurs encadrants (30 %).

Le sondage révèle également que, trois ans après la fusion ANPE-Assedic, 57 % des agents estiment que le rythme des changements a été trop rapide. « Ce qu’il ne dit pas, c’est que c’est 15 points de plus que dans les autres services publics, souligne Emmanuel M’hedhbi, secrétaire national du SNU Pôle emploi. Les agents ont été scandalisés de voir que la direction mettait en avant les bons résultats en matière d’horaires et d’équilibre vie privée-vie professionnelle, alors que leurs conditions de travail pâtissent toujours davantage d’une logique de réduction de coûts. »